Du 10 au 16 mars 2018, le contre-amiral Bernard Velly, chef d’état-major de la Force d’action navale (FAN), s’est rendu à la rencontre des marins surfaciers qui agissent loin de la métropole, depuis la Nouvelle-Calédonie. Il a été accueilli par le général de brigade Thierry Marchand, commandant supérieur des Forces armées en Nouvelle-Calédonie (COMSUP FANC).
Pour veiller sur l’espace maritime français au large de la Nouvelle-Calédonie et de Wallis et Futuna, la Marine met en œuvre depuis la base navale de Nouméa quatre bâtiments : la frégate de surveillance (FS) Vendémiaire, le bâtiment multi-missions (B2M) D’Entrecasteaux, armé par ses deux équipages, et deux patrouilleur (P400) La Glorieuse et La Moqueuse.
Leur mission essentielle est de protéger un espace de 2.5 millions de km², équivalent à la taille d’un pays grand comme l’Argentine ou de 4 fois la taille du territoire métropolitain. Ils mènent notamment des actions contre la pêche illicite des « Blue Boats » vietnamiens ou contre le trafic de stupéfiants. Depuis août 2017, 2 tonnes de drogue ont été saisies sur deux voiliers grâce aux bâtiments français. Ces navires de surface de la Marine nationale s’inscrivent pleinement dans le contrat opérationnel assigné aux Forces armées en Nouvelle-Calédonie. La frégate Vendémiaire est également sous l’autorité du commandant de la zone maritime de l’océan Pacifique (ALPACI), lors de ses déploiements hors de la zone de Nouvelle-Calédonie, pour affirmer la souveraineté de la France dans cet immense espace.
Environ 300 marins de la Force d’action navale servent, aux côtés des marins du ciel, de la Gendarmerie maritime, des fusiliers marins et des autres armées et services, stationnés à titre permanent ou déployés occasionnellement, pour assurer la défense des citoyens français et pour mener les missions de l’Action de l’État en mer (AEM).
Les moyens dédiés aux missions de souveraineté
Les unités de la marine nationale déployées outre-mer répondent à des défis diversifiés : pêche illégale en Guyane et dans les terres australes et antarctiques françaises, flux migratoires importants à Mayotte, catastrophes naturelles, piraterie dans l’océan Indien ou narcotrafic aux Antilles. Près de 2 300 marins veillent en permanence aux intérêts de la France dans ces espaces ultra-marins pour garantir notre souveraineté.
Une vingtaine de bâtiments et une dizaine d’aéronefs, avions et hélicoptères, sont affectés outre-mer et dédiés à la sauvegarde maritime, la veille opérationnelle et stratégique et la coopération maritime régionale.
Le programme « bâtiments de surveillance et d’intervention maritime », BATSIMAR, prévoit le renouvellement et le remplacement de certains de ces moyens vieillissants.