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Centres de transmission de la Marine - Acteurs essentiels de la dissuasion

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Les forces sous-marines et la Force océanique stratégique (FOST) sont composées de quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE), de six sous-marins nucléaires d’attaque (SNA), d’une base de SNLE,  l’Île Longue, de deux escadrilles et de centres de commandement. Elles comprennent également d’autres unités, moins connues mais cruciales pour la dissuasion : les quatre centres de transmission (CTM), répartis sur le territoire national - Rosnay, France Sud, Sainte Assise et Kerlouan. 

Ainsi, au cœur du parc naturel régional de la Brenne se situe la station principale : le CTM de Rosnay (Indre).

 

Permanence de la dissuasion

Les treize pylônes du CTM de Rosnay soutiennent une antenne géante qui permet en permanence d’acheminer les ordres et les informations nécessaires à la conduite des missions des SNLE et des SNA. Ce dispositif de 2 km de diamètre est capable de transmettre à tout moment l’ordre présidentiel vers le SNLE assurant la permanence de la dissuasion à la mer. Le site possède l’un des émetteurs très basses fréquences (VLF) les plus puissants au monde. Ce type d’ondes radioélectriques est utilisé pour les transmissions vers les sous-marins, car il se propage à très grande distance et peut pénétrer dans l’eau, permettant au sous-marin de préserver sa discrétion et donc son invulnérabilité. Installation prioritaire de défense, le CTM est surveillé jour et nuit par des fusiliers marins et des gendarmes maritimes qui en assurent la protection.

Capable de résister en cas d’alerte  

La robustesse de la construction garantit l’accomplissement de la mission en toutes circonstances. Ainsi, l’abri protégé, véritable bunker enterré, a été conçu et fabriqué pour permettre à l’équipage du CTM de poursuivre sa mission en totale autonomie, même en cas de crise nucléaire ou chimique. Les émetteurs y sont installés, ainsi que des groupes électrogènes et des installations de climatisation et de refroidissement permettant un fonctionnement en totale autarcie. Des chambres, des bureaux, un espace restauration et une infirmerie permettent au personnel de vivre enfermé dans ce que l’on appelle parfois « le sous-marin de la Brenne ». Un sas aux portes blindées de plus d’un mètre d’épaisseur, capable de résister au souffle d’une explosion nucléaire, permet d’y accéder.

Ensemble pour une même mission

Plusieurs entités œuvrent au quotidien à l’accomplissement de la mission : l’équipage du CTM, une compagnie de fusiliers marins, une brigade de gendarmerie maritime, la Direction des réseaux d’infrastructure et des systèmes d’information (Dirisi), le groupement de soutien de la base de défense de Bourges-Avord, le service d’infrastructure de la défense… L’isolement et la spécificité des matériels mis en œuvre nécessitent la présence sur le site de nombreuses compétences.  

 

EV1 Marie Weissbeck

Focus - Rosnay en dates et en chiffres

 

1967 : l’officier principal des équipages Raoul est le premier commandant du CTM. Début des travaux de construction.

01/07/1971 : admission au service actif du CTM, début des émissions opérationnelles pour être au rendez-vous de la première patrouille du Redoutable début 1972.

06/07/2017 : le vice-amiral d’escadre Louis-Michel Guillaume, commandant la Force océanique stratégique (ALFOST), fait reconnaître le capitaine de frégate Jean-Philippe Anché comme 24e commandant du CTM de Rosnay.

13 pylônes : le plus grand des pylônes culmine à 357 m d’altitude, il dépasse la tour Eiffel (300 m), c’est la plus haute structure de France.

550 hectares, 7 étangs.

8,5 kilomètres de clôture périphérique.

23 kilomètres de routes.

190 personnes (militaires et civils)

1 chenil, 15 chiens militaires.


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