En Manche - Mer du Nord, en cette période estivale, propice à une fréquentation accrue du littoral et à une activité en mer plus importante, la Marine nationale poursuit ses missions de posture permanente de sauvegarde maritime. Chaque semaine, dans le cadre de la défense maritime du territoire, plusieurs bâtiments patrouillent en effet le long de ces côtes pour sécuriser l’espace maritime en surveillant les approches, en renseignant, et en offrant, le cas échéant, une capacité d’intervention.
Ces derniers jours, les patrouilleurs de service public Pluvier et Cormoran, basés à Cherbourg, se sont succédé à la mer pour assurer cette mission. Ils ont « marqué le terrain » de façon visible en remontant le littoral du Cotentin au Nord Pas-de-Calais et en surveillant l’activité en mer, en procédant à des interrogations de navires et à des contrôles d’embarcations suspectes. Ils ont aussi réalisé plusieurs opérations de surveillance de l’immigration, en recevant le concours d’un Falcon 50 de Lann-Bihoué et des vedettes côtières de surveillance maritime Scarpe et Escaut de la gendarmerie maritime.
Dans l’ouest de la zone, et notamment aux abords des îles Anglo-Normandes, c’est le patrouilleur côtier de gendarmerie Athos qui est actuellement déployé en DMT. Il assure des missions identiques dans un secteur sensible, caractérisé par une forte activité touristique et nautique, et par de multiples trafics illicites qui ont cours entre les côtes françaises et ces îles britanniques.
Bien sûr, ces bâtiments opèrent en liaison permanente avec les marins des 14 sémaphores de la Manche – mer du Nord et du Centre des opérations maritimes de Cherbourg, mais aussi avec l’ensemble des services et administrations qui interviennent dans le domaine de la sécurité maritime. Un travail quotidien qui mobilise de nombreux marins et équipages sur une façade maritime exposée, elle aussi, à de multiples menaces.
Longue de près de 900 km, de la baie du Mont Saint-Michel à la frontière belge, la façade maritime Manche – mer du nord compte de nombreuses installations sensibles situées en bordure littorale (4 centrales nucléaires, 70 sites SEVESO, zones industrielles portuaires, gares maritimes). Les ports du Havre, de Dunkerque, de Rouen, de Boulogne-sur-Mer et de Calais traitent plus de 50 % de l’activité de fret de la métropole. Avec 16 millions de passagers transmanche par an, cette zone concentre l’activité commerciale de transit de personnes la plus importante d’Europe.