Jean Masson, l’un des derniers survivants des 177 Français du commando Kieffer ayant débarqué le 6 juin 1944, et comptant parmi les premiers commandos Marine, s’est éteint dimanche 24 février 2019.
Le parcours de Jean Masson, comme celui de nombre de ses camarades du 1er bataillon de fusiliers marins commandos (BFMC), est un exemple de courage. Cet homme originaire des Vosges, né le 15 mai 1923 à Saint-Dié, débute sa carrière militaire en s’engageant dans la Marine nationale à Toulon. Suite à l’invasion de la zone Sud par les Allemands, il choisit de rejoindre l’Angleterre et la France Libre en 1941, en passant par l’Espagne. Arrêté puis emprisonné en Espagne pendant deux mois, il est pris en charge par la Croix-Rouge américaine. Peu après, il arrive à Barcelone en 1942, où il se porte volontaire pour partir en Egypte. Après ce long périple, il rejoint en Grande-Bretagne le 1er janvier 1944. Aussitôt, il se porte volontaire pour rejoindre les commandos marine du 1er BFMC entraînés par le capitaine de corvette Philippe Kieffer, à Achnacarry en Écosse.
Il participe aux opérations du Débarquement du 6 juin 1944. Rapidement blessé par un tir de mortier lors de l’assaut, il sera évacué deux jours plus tard. Une fois remis de sa blessure, il participe au débarquement à Flessingue où les commandos Marine mènent un combat acharné. La ville est prise au bout de 7 heures, l’île au bout de 7 jours. Il participera également à toute la campagne de Hollande et d’Allemagne qui suivra.
Des 177 hommes qui ont débarqué en Normandie sous les ordres de Philippe Kieffer, ils ne sont plus que trois encore en vie pour transmettre leur témoignage. L’ensemble de la communauté des fusiliers marins et commandos continue de porter haut l’héritage de ces hommes d’exception, refusant la défaite et combattant pour la liberté de la France.
L’ensemble de la Marine nationale salue l’engagement de ce grand ancien, auquel la communauté des fusiliers marins et commandos marine rendra un dernier hommage ces prochains jours.