Détection, classification et identification
Son parcours
2002 : entrée à l’Ecole de Maistrance
2006-2009 : affectation sur le chasseur de mines Orion
2009-2013 : affectation sur le chasseur de mines Lyre
2013 : Brevet supérieur
Meilleurs souvenirs dans la Marine
Dans la Marine, j’ai découvert une cohésion que je ne connaissais pas avant. Sur petit bateau, l’esprit d’équipage est présent. Pleins de petits temps forts, ajoutés les uns aux autres forment, au final, un gros temps fort. Un de mes meilleurs souvenirs a été lors du premier « pétardement » à bord du chasseur de mines, une expérience inoubliable.
Autre bon souvenir, ma participation à l’opération Baliste déclenchée en 2006 au large du Liban, afin de venir en aide aux ressortissants français et européens lors du conflit israélo-libanais. Nous étions six sur une frégate antiaérienne. Lorsque l’on était de quart, mes camarades et moi étions à la coupée et on entendait les balles siffler, plutôt impressionnant… J’aime les choses inattendues, qui surprennent.
Son unité : adjoint au chef de secteur Info
Notre fonction à bord, en tant que brevet supérieur (BS), est principalement de faire adjoint au centre opérationnel (CO). On supervise les sonars, les réglages sonars en fonction du fond. C’est toujours le CO qui est responsable de la classification mais ce dernier s’appuie sur notre décision. L’addition est commune. Nous avons également le rôle de conseiller et devons connaître la documentation opérations sur le bout des doigts. Cela détermine l’écartement des rails donc la durée de la mission et la vitesse de chasse en fonction des conditions météo. Je trouve que, en tant que brevet supérieur, on a plus de poids sur un petit bateau comme celui-ci que sur une grosse frégate.
Nous avons aussi d’autres missions sur le Capricorne. Typiquement, le Commandant de la zone maritime Méditerranée (CECMED) nous donne des points à investiguer. Nous avons un fichier qui nous permet de connaître avec exactitude quelle mine reste et à quel endroit. Lorsque l’on détecte des mines un peu trop près des côtes, le préfet maritime a son mot à dire puisque cela relève de la protection des civils. Le but final d’une destruction par explosif est de préserver la vie humaine et plus particulièrement celle des habitants du littoral et des usagers de la mer. On déplace la mine dans la mesure du possible. Si elle est trop dégradée, on la fait sauter sur place. Cette mission est très intéressante. Après cela, nous avons tous à l’évidence un rôle en matière de sécurité. Si on fait de la navigation pure et simple, je fais de l’organique. Si c’est de la chasse aux mines, je fais un quart sur deux. Vu que l’on est 50 marins sur le bâtiment, les rôles tournent très vite. Nous avons également des contrats opérationnels avec l’OTAN. Il y a de nombreux chenaux en France… on se doit de rafraichir régulièrement la base de données.
La Marine, pour moi, cela représente un emploi. J’ai vécu toute mon enfance en Sarthe, et puis j’avais envie de voir autre chose. Je ne voyais pas ma vie là-bas. Je me suis engagé à 17 ans, cela fait 14 ans que je suis dans la Marine et je pense encore y rester10 ans ! Après j’aimerai partir travailler dans le domaine des nouvelles technologies, en particulier les drones, c’est porteur. Dans la guerre des mines on a possibilité d’accéder au drone, puisque c’est la finalité, comme les ALISTER en cours d’expérimentation. Je pense en effet que les drones sont l’avenir, et qu’ils vont être mon avenir.
Source: Marine nationale
Droits: Marine nationale