Après un parcours atypique au sein du ministère des Armées, Olivier travaille actuellement à l’escouade terre du commando Ponchardier en tant qu’adjoint du chef d’atelier.
Après avoir terminé sa classe de troisième, il a passé avec succès le concours des apprentis de la Direction des Constructions Navales (DCN, devenue Naval Group). Il commence alors l’apprentissage de son futur métier de chaudronnier tuyauteur à l’Ecole de Formation Technique (EFT), qu’il exercera plusieurs années à la DCN de Lorient. En 1997, Olivier choisit d’exercer son métier à la base des fusiliers marins et commandos. Il fait alors partie des premiers civils à travailler dans des bases militaires de la Marine nationale. Affecté au garage de la base fusco, « j’ai appris mon métier de mécanicien sur le tas », explique-t-il. Trois années plus tard, il passe son CAP BEP mécanicien automobile en candidat libre, et enchaine en 2003 avec le bac pro maintenance des véhicules, toujours en candidat libre. Le garage de la base fusco devient ensuite le Secteur Véhicules Terrestres Commandos (SVTC), puis est intégré au commando Ponchardier dès sa création. Toujours fidèle au poste, Olivier a suivi ces changements.
« Être un civil parmi les militaires n’est pas si différent »
Créé en 2015, le commando Ponchardier est un commando d’appui à la mobilité et au soutien opérationnel. En effet, il n’est pas composé exclusivement de marins brevetés commandos, mais également de civils, comme Olivier, ou encore de militaires qui ne sont pas commandos et sont issus de spécialités variées. Pour Olivier, « Être un civil parmi les militaires n’est pas si différent. La cohabitation se passe très bien. Les mécaniciens militaires et mécaniciens civils partagent le même travail. En revanche, je ne participe pas aux opérations, bien sûr, ni aux activités purement militaires, comme le tir ou l’entraînement au combat ». Son statut de civil lui permet d’être en permanence à Lorient. « J’assure une continuité par rapport à mes collègues militaires, qui eux partent fréquemment en opérations extérieures et changent régulièrement d’affectations» explique-t-il.
Au sein de son escouade, Olivier a d’abord rempli plusieurs missions, allant de la réparation des véhicules à la gestion de l’approvisionnement du matériel, en passant par la formation du personnel nouvellement affecté. Aujourd’hui, en tant qu’adjoint du chef d’atelier, il doit vérifier les chantiers, assurer le suivi des commandes de pièces et suivre les différents mécaniciens qui y travaillent. Olivier est également chargé de superviser le Contrôle des Organes de Sécurité (COS), l’équivalent du contrôle technique civil pour les véhicules militaires, et de vérifier les documentations relatives à chaque véhicule via un carnet de matériel.
En plus de 20 ans de métier au sein de la Marine, Olivier a toujours joué un rôle important au sein de son escouade. « A mon arrivée dans les armées, à 22 ans, j’ai été impressionné » se souvient-il« j’ai eu besoin d’un temps d’adaptation pour me faire à ce nouvel environnement. Aujourd’hui, je n’envisage pour rien au monde d’exercer mon métier ailleurs.». Quand on l’interroge sur les inconvénients de son métier au cœur du commando, il sèche, réfléchit. Après un moment il avoue que lorsqu’un véhicule doit être prêt pour un départ en opération extérieure (OPEX), il ne compte pas ses heures : « ça fait partie du métier », dit-il « mais ce n’est pas un problème car nous formons un groupe soudé avec mon équipe de travail. C’est presque une deuxième famille.».
En 23 ans, Olivier a vu arriver des véhicules, en vieillir d’autres. Cette expérience lui a permis de gagner en connaissance des vecteurs terrestres, notamment leurs points forts et faibles. Une expertise très précieuse pour travailler efficacement, et qui apporte une vraie plus-value à l’escouade.
En savoir plus sur le 7e commando Marine
Le commando Ponchardier, dernier né des forces spéciales mer, est un commando d’appui à la mobilité maritime, terrestre et aérienne. Il assure également des soutiens opérationnels spécialisés (armements, munitions, transmissions, …). Enfin, il est également doté de cellules de prototypage et d’innovation.