« Lors de ma journée d’appel de préparation à la défense (aujourd’hui journée défense et citoyenneté JDC), j’ai découvert le métier de plongeur démineur. Je me suis alors rendu dans le Centre d’Information et de recrutement des forces armées (CIRFA) de ma région pour plus de renseignements.
Après l’obtention de mon baccalauréat, j’ai intégré une formation initiale complémentaire d’initiative locale (FCIL) au lycée Simon Weil de Conflans Saint-Honorine. C’est une formation préparatoire aux métiers de plongeurs de bord et de plongeurs démineurs de la Marine nationale.
C’est une formation très variée, axée sur le théorique, la pratique, le sport et la plongée. A l’issue j’ai intégré le cours pour devenir plongeur démineur à l’école de plongée de la Marine nationale à St Mandrier, après avoir été admis lors des pré-sélections. C’est une formation exigeante qui valide notre expertise car nous sommes peu nombreux à intégrer cette spécialité.
J’ai alors été affecté sur un chasseur de mines tripartite (CMT), puis au groupe des plongeurs démineurs (GPD) de Brest, et en 2018 je suis arrivé au GPD de la Manche et mer du Nord.
Le GPD Manche est réparti en différents secteurs, mais nous sommes tous qualifiés pour être plongeur démineur. Je suis donc plongeur démineur spécialisé dans la maintenance en conditions opérationnelles du matériel du GPD. Je m’assure ainsi de l’état général du matériel. Je garantis le bon entretien et le maintien en condition opérationnelle du matériel.
Nous travaillons essentiellement sur l’estran pour neutraliser les munitions datant souvent de la Première ou de la Seconde Guerre mondiale.
Ce qui me plait dans ce métier ? Il n’y a pas de routine. Nous faisons des missions que jamais nous ne pourrions faire dans le civil, et ce sont des missions opérationnelles. Mes journées sont rythmées par la plongée, le sport, et participer à des opérations de déminage, c’est passionnant comme condition de travail. »