Le 6 août 2020, le contre-amiral Jean-Mathieu Rey, commandant supérieur des Forces armées en Polynésie française, a fait reconnaitre le lieutenant de vaisseau Gabriel Isnard comme nouveau commandant de l’équipage B du Bâtiment de soutien et d’assistance outre-mer Bougainville (BSAOM). Il succède ainsi au capitaine de corvette O’Neill qui a quitté la Polynésie pour retrouver la base navale de Toulon.
Exceptionnellement, cette cérémonie n’a pas pu se faire à bord car l’équipage A du BSAOM Bougainvilleétait en septaine à bord avant de partir pour une mission de 3 mois dans le Pacifique sud et participer à l’exercice RIMPAC à Hawaï. C’est donc sur le quai mais avec le Bougainville en arrière-plan que la passation de commandement a pu se faire. Quelques invités ont pu assister à la cérémonie en respectant les règles de distanciation physique en vigueur en Polynésie française.
A l’issue de la cérémonie, le CC O’Neill a été raccompagné par une partie de son équipage à bord de la pirogue traditionnelle polynésienne. Cela permettait de respecter les traditions de la Marine nationale avec une touche polynésienne.
Le Bâtiment de soutien et d’assistance outre-mer Bougainville (BSAOM) exécute de nombreuses missions de protection de la Zone économique exclusive (ZEE) de Polynésie française. Il est plus particulièrement capable de transporter des véhicules et du fret sur sa plage arrière. Cette capacité bien particulière en fait un outil très important en cas de catastrophes naturelles pour transporter du matériel afin d’intervenir dans des zones dévastées. Il est aussi utilisé pour les missions de lutte contre la pollution car il lui est possible, toujours sur sa plage arrière, d’installer tout le matériel nécessaire pour mettre en œuvre un barrage flottant.
Les 950 militaires des forces armées en Polynésie française (FAPf) constituent un dispositif interarmées prépositionné à dominante Marine, qui, avec les Forces armées en Nouvelle Calédonie (FANC), a pour principale mission d’assurer la souveraineté de la France sur le « théâtre Asie Pacifique ». Il permet à la France d’assumer sa place de nation riveraine du Pacifique, d’intervenir en cas de catastrophe naturelle mais également de lutter contre les menaces grandissantes comme les trafics illégaux et d’animer la coopération militaire régionale avec l’ensemble des pays riverains de la zone pacifique.