Courant mai 2021, le Groupe de Plongeurs Démineurs Atlantique (GPD A) débute une mission de recherche de munitions historiques aux abords de l’île de Cézembre, place fortifiée du mur de l’Atlantique pendant la Seconde Guerre mondiale. Une équipe de recherche du GPDA est donc déployée pour effectuer des levés de fonds par sonar remorqué et ainsi préserver la sécurité dans la zone.
L’île de Cézembre est située dans le Nord-Est de la Bretagne. Lors de la Seconde Guerre mondiale, elle constitue un élément clef de la défense de Saint-Malo. Fortifiée par les allemands à partir de 1942, l’île accueillait une garnison de 400 soldats allemands de la Kriegsmarine, effectif qui fut renforcé par des soldats italiens de la première division Atlantique de fusiliers marins en juillet 1944. Après le débarquement en Normandie, de nombreuses offensives ont été réalisées par les Alliés. Ainsi, le 6 août 1944 commencèrent les premiers raids sur Cézembre, raids qui s’intensifièrent à partir du 17 août 1944, après la reddition de la forteresse de Saint-Malo, l’île représentant une des dernières poches de résistance de la région. Après avoir enduré les orages d’acier, la garnison italo-allemande sous le commandement du capitaine Richard Seuss se rendit le 2 septembre 1944.
Soixante-dix-sept ans après ces événements, la zone reste encore marquée par la forte présence de munitions liées au pilonnage de l’île par les Alliés. Ainsi, après les campagnes de 2014 et 2020 où des bombes anglaises de 500 livres ont été détectées par le GPD Atlantique, l’unité propose à CECLANT de renouveler cette action dans la zone afin de poursuivre des interventions sur munitions historiques. Le GPD procède donc à des levées de fond dans les approches de l’île en vue d’améliorer la sécurité de la navigation.
L’équipe de recherche commence à effectuer les premiers rails afin d’obtenir des éléments permettant d’identifier de potentielles munitions. Cette chasse par sonar remorqué permet d’identifier 34 échos d’intérêt. La seconde phase correspond aux actions de plongées : ces dernières permettent la découverte de bombes en béton et d’une queue de torpille.
Malgré des conditions météorologiques peu favorables, l’équipe de recherche et les plongeurs ont pu mener à bien leur activité. Le GPD démontre ainsi son engagement permanent pour la sécurité des usagers de la mer.