Le second maître Valère est technicien avionique à la flottille 11F. Il travaille sur la partie électronique embarquée du Rafale Marine : les systèmes de navigation, les écrans, les radars … ‘’C’est un peu comme l’unité centrale de votre ordinateur, même si cette comparaison est très restrictive. Au retour d’un vol, il faut systématiquement analyser les anomalies, puis effectuer un dépannage si nécessaire pour remettre l’appareil en vol, dans les meilleurs délais. Lorsque l’avion est vert, donc prêt à voler de nouveau, on est fier de notre travail.’’
Valère s’est engagé dans la Marine Nationale il y a 6 ans, et s’y voit dans le long terme. « Passionné depuis longtemps par le domaine de l’aviation, j’ai décidé de m’engager avant le bac, pour suivre ma voie dans l’aéronautique navale ». Dans son cas, se sont ses origines bretonnes qui lui ont données le goût de la mer.
L’aéronautique est pour lui un milieu intriguant, « surtout dans un contexte militaire qui permet de travailler sur des machines qu’on ne retrouve pas dans le civil […]les systèmes d’armes, la crypto, … même si avec l’habitude on ne s’en rend parfois plus compte, on sait qu’on est chanceux de travailler sur des avions de chasse comme le Rafale Marine.’’
Le SM Valère s’est orienté vers la carrière d’avionique après un bac scientifique, alors que d’autres y parviennent après un BTS ou bien un bac pro électrotechnique. Les bagages scolaires des avioniques sont tous différents.
Il a participé aux trois missions Arromanches, entre 2015 et 2016, dans un cadre de vie qui peut paraître contraignant, mais « fait intégralement partie de la mission, et constituant même le principal attrait ». Travailler sur le porte-avions est hors du commun, « c’est un réel « booster » de motivation ». Son engagement dans la Marine Nationale a pour lui un sens particulier : ‘’ les événements nationaux et internationaux donnent un sens à mon choix professionnel ». L’environnement militaire demande bien entendu une certaine discipline, « mais le travail en équipage et les connaissances développées sont toujours valorisantes et valorisées. Les chefs font confiance aux personnes motivées qui se donnent les moyens de progresser.’’
Il a eu la chance de participer au Nato Tiger Meet de 2016, en Espagne. « En tant que technicien, cette rencontre d’escadrons interalliés pour des exercices en vol, a été très enrichissante et particulièrement appréciable et utile lors des échanges avec les militaires étrangers.
Cette année, le Nato Tiger Meet est organisé par « sa » flottille, la 11F, sur la base aéronautique navale de Landivisiau, du 5 au 16 juin. Pilotes comme techniciens sont prêts pour travailler avec le même objectif d’excellence. Avec comme particularité pour cet exercice : la tradition de la peinture des aéronefs à l’emblème du Tigre. Le SM Valère est catégorique ‘’nous aurons un superbe avion cette année !’’