Le sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) la Perle a retrouvé hier son port-base de Toulon après 101 jours d’absence, dont 88 jours de mer.
Déployé en océan indien, un théâtre stratégique qui voit transiter 25% du trafic mondial et 75% des exportations de l’UE, la Perle a contribué à entretenir la connaissance de la zone. Il s’agit d’apprécier l’activité qui s’y déroule et de prendre en compte ses spécificités en matière d’environnement pour optimiser l’emploi de nos senseurs.
Les enjeux sont multiples : maintenir le savoir-faire pour accompagner les unités précieuses que la Marine y déploie régulièrement comme le porte-avions Charles de Gaulle, qui opère systématiquement avec un SNA, entretenir notre connaissance dans le domaine sous-marin dans une zone où patrouillent des sous-marins étrangers, enfin poursuivre nos partenariats stratégiques, en particulier avec l’Inde grâce à des activités communes, comme l’exercice Varuna.
En mars 2018, au large de Goa, le SNA Perle et la FASM Jean de Vienne ont ainsi participé à des exercices de lutte anti-sous-marine avec trois bâtiments indiens dont le sous-marin, INS Kalvari, le premier de la série des six Scorpène, montrant un bon niveau d’interopérabilité entre nos deux marines.
La préparation est un point clé de la réussite d’un tel déploiement qui s’apparente à une course de longue haleine : mise en condition l’équipage par un entraînement adapté à la zone, étude du retour d’expérience, préparation du matériel afin de pouvoir durer.
Ce déploiement a incontestablement été une réussite montrant une disponibilité remarquable du SNA. Il contribue à la crédibilité des forces sous-marines françaises car ces déploiements de longue durée restent l’apanage des grandes nations.