Seule entité marine à disposer d’une compétence générale en matière de polices administrative et judiciaire, la gendarmerie maritime est un acteur majeur de la posture permanente de sauvegarde maritime. Pour mener à bien ses missions, elle dispose de moyens diversifiés et adaptés aux différents environnements dans lesquels elle est amenée à évoluer. Leur mise en œuvre, facilitée par un maillage territorial et un panel de moyens efficaces, permet d’assurer un continuum terre-mer, garant d’une action continue et efficace de l’État.
Surveillance de l’espace maritime et du littoral
En matière de police administrative et de police judiciaire, les unités de gendarmerie maritime réalisent leurs missions selon les capacités côtières et hauturières des moyens nautiques dont elles disposent, du littoral vers la haute mer. Dans la frange côtière, jusqu’à 6 nautiques, elles interviennent aux côtés des unités nautiques de la gendarmerie départementale. La coordination est assurée par le préfet maritime (ou, outre-mer, le délégué du gouvernement pour l’action de l’État en mer), le préfet de région ou de département pour les missions relevant de leurs compétences. Côté gendarmerie maritime, ce sont les embarcations semi-rigides des brigades de sûreté du littoral qui effectuent ces missions. Leur action est complétée, en s’éloignant de la côte, par l’emploi de vedettes côtières de surveillance maritimes (VCSM, jusqu’à 20 nautiques) et, au-delà, de patrouilleurs (jusqu’à 200 nautiques, aux limites de notre zone économique exclusive). Ces unités, présentes en métropole sur les trois façades maritimes, ainsi qu’outre-mer, mènent quotidiennement des missions très variées (militaires, judiciaires, d’assistance…).
Des moyens spécifiques pour la sûreté maritime et portuaire
Les pelotons de sûreté maritime et portuaire (PSMP) disposent d’une gamme complète d’embarcations. Leur mission principale est de prévenir les risques terroristes contre tout navire et installation portuaire en général, c’est-à-dire accessible par la mer, et notamment les navires à passagers en escale, en zone d’attente ou transitant dans la mer territoriale ou en zone contiguë.
Les embarcations à fonds rigide et les vedettes de sûreté maritime et portuaire (VSMP) participent activement à cette mission. Elles sont utilisées lors des patrouilles de surveillance et de contrôle, dotant les PSMP d’une capacité de réaction immédiate 24 h/24 et 7 j/7 face aux nouvelles menaces terroristes ou de troubles à l’ordre public.
Les embarcations des PSMP assurent également des missions générales de police, ainsi que des missions spécifiques : police des ports, rades, chenaux et installations maritimes, police de la navigation, sécurité des navires, secours et assistance en mer.
Par le CV Lionel, chef du bureau « emploi doctrine » de l’état-major opérationnel de la Marine
Témoignage
Capitaine de corvette Jérôme, officier programme en charge des vedettes
« Afin de compléter le parc de la gendarmerie maritime, déjà fort entre autres de 24 VCSM, 3 vedettes de ce type devraient être prochai-nement construites. Parmi elles, 2 seront destinées aux unités en Guyane et la dernière aux côtes bretonnes. Elles y seront exploitées lors de missions de surveillance de zones maritimes, du littoral à la haute mer, dont des missions de police des pêches. Cette livraison s’accompagnera d’un redéploiement des vedettes actuelles, qui permettra d’équiper la brigade de gendarmerie maritime de Hyères, ainsi que le CNIGM. De plus, une nouvelle vedette de surveillance maritime et portuaire (VSMP) longue de 15 m est actuellement en construction et rejoindra le PSMP de Montoir-de- Bretagne à l’horizon 2020. »
À RETENIR
• La gendarmerie maritime dispose d’équipements nautiques et terrestres qui lui permettent d’agir dans le cadre d’un véritable continuum terre-mer.
• Du littoral au large, ses moyens vont des embarcations semi-rigides aux patrouilleurs en passant par les vedettes côtières de surveillance maritimes (VCSM).
INFO +
Renouvellement des moyens
• Les 6 patrouilleurs côtiers de gendarmerie (PCG) actuels, dont le plus ancien a été admis au service actif en 1980, seront remplacés à l’horizon 2022.