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Des missions variées aux côtés des marins - Les gendarmes au cœur de l’action

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La gendarmerie maritime est une des cinq forces de la Marine nationale au profit de laquelle elle mène de nombreuses actions. Un arrêté de mars 2013, relatif à l’organisation et au service de la gendarmerie maritime, précise ses missions, multiples et variées : action de l’État en mer sous l’autorité du préfet maritime ou du délégué du gouvernement outre-mer, défense maritime du territoire, sûreté maritime et portuaire, police administrative, judiciaire et militaire, protection du personnel, du matériel et des installations de la Marine nationale. Pour répondre à ces exigences, la gendarmerie maritime a adapté son organisation, continue d’évoluer et de se transformer. 

 

Un ancrage territorial fort    

L’efficacité opérationnelle de la gendarmerie maritime repose en premier lieu sur la finesse de son maillage territorial. Cette proximité, propre à la gendarmerie, permet de connaître l’environnement et d’anticiper les crises. Leur apport en matière de renseignement est essentiel. Au plus près du terrain, les gendarmes maritimes détectent et analysent les phénomènes émergents, répondent aux besoins de surveillance et de contrôle, et apportent une réponse opérationnelle rapide aux événements de mer. Ils contribuent également à la mission de défense et de sécurité au profit des emprises militaires de la Marine (bases navales et aéronavales, centres de transmission, sémaphores…). Les gendarmes maritimes complètent ainsi l’action des fusiliers marins avec lesquels ils se coordonnent.

 

Sécuriser les transports en mer et protéger les ports    

Les groupements de gendarmerie maritime et les échelons locaux constituent aussi des éléments déterminants et indispensables. Ainsi, les pelotons de sûreté maritime et portuaire armés par la gendarmerie maritime dans les ports de Marseille-Joliette, de Marseille-Fos, du Havre, de Dunkerque, de Toulon, de Brest, de Cherbourg, de Nantes Saint-Nazaire et bientôt Calais, concourent à la sécurisation du transport maritime. 

Dans le cadre de la défense maritime du territoire, et avec les moyens nautiques présents dans les ports cités précédemment, la gendarmerie maritime est en mesure de faire face sans délai aux événements relevant de sa compétence et de s’opposer aux menaces provenant de la mer.

La gendarmerie maritime participe aussi à la sûreté à bord des navires à passagers par une présence visible et rassurante. Cette mission est réalisée de façon coordonnée avec les fusiliers marins après évaluation locale de la situation.

 

Des missions de police judiciaire     

Dernier volet, la police judiciaire maritime et portuaire exercée par les gendarmes maritimes contribue à l’exercice de la souveraineté en mer territoriale. Elle constitue un puissant levier de performance dans la lutte contre la délinquance existant sur le territoire national. Sur terre et sur mer, en métropole comme outre-mer, les gendarmes maritimes sont sur tous les fronts. 

 

Par le CV Lionel, chef du bureau « emploi doctrine » de l’état-major opérationnel de la Marine

 

 

À RETENIR

• La gendarmerie maritime participe à la protection des emprises de la Marine, des ports d’intérêt majeur et à l’action de l’État en mer, assurant ainsi un continuum terre-mer.

• Les gendarmes maritimes travaillent en étroite coopération avec les fusiliers marins, la chaîne sémaphorique et toutes les composantes de la Marine nationale, mais aussi avec les forces de sécurité intérieure (police, gendarmerie). 

• Deux évolutions majeures récentes : l’augmentation du nombre de pelotons de sûreté maritime et portuaire (PSMP) et la mise en place, depuis août 2016, sur les navires à passagers, d’équipes de protection embarquées (EPNAP).

 

 

INFO +

Combien de marins servent sur les unités de la gendarmerie maritime ?   

27 marins de spécialité MECAN et ELEC sont embarqués sur 22 des 30 bâtiments de la gendarmerie maritime.

 

 

TÉMOIGNAGES

 

Lieutenant-colonel Jean-François, commandant de la section de recherches de la gendarmerie maritime à Houilles

« Répartis sur les trois façades et susceptibles d’être projetés outre-mer, les détachements de la section de recherches de la GENDMAR interviennent sur des affaires graves, sensibles, complexes ou sérielles, en lien avec le monde maritime. Placés sous l’autorité des magistrats, nous sommes chargés d’enquêter sur tous les faits graves impliquant des personnels ou des infrastructures de la Marine nationale ; nous pouvons également être amenés à conduire des enquêtes sur des organisations criminelles en lien avec le domaine maritime. Pour ce faire, notre domaine de compétence s’étend sur l’ensemble du territoire national jusqu’aux eaux territoriales. Comme nos enquêteurs passent aussi bien par le Centre national de formation à la police judiciaire de Rosny-sous-Bois qu’au CNIGM, où ils reçoivent une culture marine, ils disposent d’une bonne connaissance des actions de la Marine nationale. »

 

Lieutenant Tony, commandant de la VCSM Odet, à Mayotte

« Je suis arrivé à Mayotte comme sous-officier. Après ma réussite au concours officier et une affectation en métropole, j’ai aussitôt demandé à y revenir ! Ici nous veillons au respect de la toute nouvelle réglementation en matière de pêche. Nous travaillons en collaboration avec la police aux frontières, la gendarmerie départementale, qui dispose aussi de moyens nautiques, les affaires maritimes, la Marine nationale, la Légion étrangère et le Parc naturel marin de Mayotte. Nous participons ensemble à la lutte contre la pêche illégale et le braconnage. Ainsi, nous veillons à la préservation de la ressource halieutique et marine du lagon de Mayotte. Nous nous consacrons aussi à la surveillance de l’immigration clandestine en provenance des Comores, phénomène bien connu et qui nécessite une action continue. »

 

Second maître Bastien, mécanicien sur le P603 Adour

« C’était véritablement un choix d’être marin affecté au sein d’un équipage de la gendarmerie maritime. Cela me permet d’être un peu plus présent auprès de ma famille. À bord, je suis chargé de l’entretien du bateau et de la mise en œuvre des moteurs. À terre, je remplis également un rôle de soutien matériel afin de laisser aux gendarmes maritimes le temps d’instruire leurs dossiers. Parfois, en coopération avec la Guardia Civil espagnole, nous participons à des actions de police des pêches et de contrôle de plaisanciers, durant lesquelles je pilote l’embarcation. L’intégration au sein de l’équipage s’est faite vraiment naturellement. »

 

Gendarme Raihei, chef de quart sur le patrouilleur côtier de gendarmerie Aramis, à Cherbourg

« Après 2 ans en brigade de proximité, j’ai demandé à me spécialiser dans la GENDMAR. Originaire de l’île de Tahiti, j’étais intéressée par l’univers maritime et plus particulièrement par le métier à responsabilité de chef de quart. J’ai donc répondu à l’appel à volontaire et, après un an de formation au CNIGM puis à l’École navale, j’étais affectée sur le patrouilleur Aramis. À bord, nous menons des missions de contrôle des navires de pêche, de sauvetage en mer et de prévention dans un espace maritime qui s’étend de la frontière belge au Mont-Saint-Michel. Lorsqu’une infraction est constatée, nous pouvons nous-mêmes poursuivre l’enquête, ce qui nous permet de gagner beaucoup de temps. Nous travaillons étroitement avec la Marine nationale par exemple lors de contrôles de pêches coordonnés. Nous sommes également intervenus ensemble pour prévenir les bâtiments civils de la présence d’un bateau à la dérive dans le dispositif de séparation de trafic. »


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