Le 8 janvier, le chaland multi-missions Criquet, du service des moyens portuaires de Toulon, a démontré l’étendue de ses capacités de même que l’éventail des services qu’il pouvait rendre à la base navale de Toulon. Dans le cadre de l’élargissement de son domaine d’emploi, le Criquet a tout d’abord procédé à la vérification des accès maritimes et des quais de la pyrotechnie de Toulon. Ses capacités manœuvrières se sont avérées parfaitement adaptées à l’environnement nautique restreint et aux quais.
Ayant répondu de manière concluante aux mesures DRAM (dangers dus aux rayonnements électromagnétiques sur les armes et munitions), la série des CMM, navires à propulsion hybride, est à même de transporter et manutentionner la majorité des munitions employées par la Marine. Les accostages le long des bords de la plupart des unités ont par ailleurs été testés et validés fin décembre 2019.
Reste désormais à conduire un premier mouvement de munitions par la voie maritime pour valider cette alternative supplémentaire offerte au PC exploitation de la base navale de Toulon au profit des forces. Le Criquet a mis en œuvre deux drones sous-marins filoguidés : « remotely operated vehicle » (ROV).
Le Criquet a ensuite appareillé vers la zone d’embossage de Brégaillon afin d’évaluer l’efficacité des drones pour les inspections d’ancrages immergés. Soumis à la houle, en situation de crépuscule, sans repère proche et devant s’immerger à 11 m, l’un des drones sous-marins a démontré un potentiel intéressant dans des conditions de travaux portuaires (recherche d’objet, contrôle avant et après travaux…). Le CMM quant à lui, de par sa conception modulaire le transformant en plateforme d’essais performante, a convaincu par ses capacités à accueillir et conduire des essais de nouveaux matériels.