Dans la continuité des relations trilatérales tissées de longue date entre la France, le Royaume-Uni et les États-Unis, un Wargame virtuel rassemble du 16 au 20 novembre les états-majors de groupes aéronavals (GAN) des trois nations. Objectif : améliorer l’interopérabilité et approfondir la coopération trilatérale en testant des tactiques de combat à trois groupes aéronavals.
Les états-majors du groupe aéronaval français commandé par le contre-amiral Marc Aussedat, du groupe aéronaval américain n°10 avec à sa tête le Rear amiral Brendan Mac Lane et du groupe aéronaval britannique commandé par le Commodore Steve Moorhouse, ont travaillé ensemble dans le TRILAT Wargame, exercice tactique virtuel organisé pour sa seconde édition par le Centre de guerre maritime (MWC) de la Royal Navy.
Cette simulation scénarisant la projection de puissance et la maîtrise des espaces aéromaritimes des groupes aéronavals vise à éprouver les tactiques d’opérations communes pour améliorer l'efficacité d’une réponse coordonnée trilatérale à la mer. L’exercice doit permettre aux nations partenaires de travailler sur le commandement et le contrôle de ce type d’opérations, d’identifier les défis logistiques que pose le déploiement d’un tel dispositif dans un environnement multimenaces et de bâtir les grandes lignes qui permettraient de s’y préparer.
Le retour d’expérience tiré du TRILAT Wargame aidera les trois marines lors de coopérations à la mer, comme ce fut le cas lors de la mission Foch entre les porte-avions Charles de Gaulle et USS Dwight Eisenhower, ou comme envisagé pour les prochains déploiements du GAN.
Concrétisation des échanges menés au plus haut niveau de nos trois marines par leur chef d’état-major, de tels exercices de haut niveau permettent de renforcer les liens privilégiés entre de nos nations par ceux de leurs marines respectives. Ces exercices garantissent notre capacité commune à faire face à des conflits plus exigeants, nécessitant de renforcer nos capacités à opérer ensemble, sous faible préavis, dans tous les domaines de lutte pour accroître les effets que nous produirions isolément. Ils représentent par ailleurs un véritable catalyseur pour développer la réflexion stratégique sur l’emploi des groupes aéronavals dans les missions de haut de spectre, dans un environnement complexe de plus en plus contesté.
« La supériorité opérationnelle de nos groupes aéronavals, dans un contexte de durcissement prévisible de nos engagements, repose sur une interopérabilité robuste. Celle-ci permet de combiner rapidement nos effets et d’en accroître la puissance ainsi que la portée. Chacun de nos déploiements, comme FOCH cette année, est l’occasion de démontrer la capacité Plug and Fight de nos CSG. Le TRILAT WG permet de pousser plus loin l’ambition autour de 3 CSG pour gagner demain, ensemble, en opérations. » Le contre-amiral Aussedat.
Par le niveau d’exigence élevé de ce type d’exercice, la complexité et le réalisme des scenarii et par le haut niveau de confiance mutuelle développé au travers de ces échanges, nous travaillons à répondre de manière commune aux conflits de haute intensité de demain.
« Les progrès technologiques n'ont jamais autant permis à nos marines d'être interopérables en mer.», a déclaré l’amiral McLane. « Et à l'ère de la concurrence des grandes puissances, le monde a besoin que nos pays opèrent ensemble, en particulier dans l'Atlantique. », et son homologue, le Commodore Moorhouse de conclure « Le porte-avions est la marque d’une puissance maritime de classe mondiale. Il sert de pièce maîtresse autour de laquelle des marines partagent les mêmes idées et peuvent s'associer pour une cause commune. Le nouveau Groupe aéronaval de la Royal Navy est conçu pour être international et cet exercice trilatéral ouvre la voie à une coopération encore plus étroite entre le Royaume-Uni et ses deux plus importants partenaires dans le domaine de la défense ".