En s’engageant en 2017 au sein de la Marine nationale, le second-maître (SM) Corentin ne s’attendait pas à découvrir une nouvelle passion et surtout, à en faire son métier.
Engagé comme mécanicien naval après une formation d’un an, le SM Corentin a servi dans cette spécialité pendant deux ans à bord du porte-avions Charles de Gaulle avant de choisir le métier de reporter images (RI).
« Lors de mon affectation sur le porte-avions en tant que mécanicien, les reporters images défilaient et s’agitaient dans tous les sens pour capturer des images saisissantes. Dès que j’ai vu le message d’appel à candidature passer, je n’ai pas hésité. J’ai postulé et passé mes tests pratiques et théoriques ainsi que l’oral avant le départ en mission Clémenceau en 2019. »
Après 3 mois de formation au fort d’Ivry-sur-Seine puis 6 mois de tutorat en unité, la certification de reporter images est attribuée aux candidats. A partir de ce moment, ce sont autant de fenêtres ouvertes sur les spécialités et opérations de la marine qui s’ouvrent au gré des reportages sur lesquels les jeunes « RI » sont projetés. Curieux ou passionnés, ils embrassent la plénitude des missions de la marine grâce à leur certificat.
Etre RI, c’est être affecté à un groupe images, à Brest, Cherbourg, Toulon, Paris, voire outre-mer, puis être projeté sur des reportages à terre ou en mer, généralement de courte durée. Cependant, le RI est également déployé sur des missions longues comme CORYMBE ou JEANNE D’ARC dans le cas du SM Corentin.
« Depuis que je suis RI, j’ai découvert presque tous les métiers de la marine. J’ai embarqué sur de nombreux navires allant du bâtiment de soutien et d’assistance métropolitain (BSAM) au porte-hélicoptères amphibie (PHA) en passant par une immersion chez les commandos marine. D’un point de vue professionnel comme personnel, c’est extrêmement enrichissant d’être au contact de nombreux marins, du matelot au commandant, et de spécialités variées allant du cuisinier au fusilier. »
Le poste de reporter image est accessible en interne à partir du grade de second-maître ou maître et en étant titulaire du BAT (Brevet d’Aptitude Technique) depuis plus de 3 ans. Chaque année, un appel à volontaire est lancé par message. Outre la passion de l’image et de la vidéo, les qualités recherchées sont les capacités rédactionnelles et l’appétence pour le journalisme car le métier ne se limite pas à la captation mais trouve sa richesse dans la conception et la réalisation de produits montés, capables de « raconter une histoire » et « d’embarquer » le public dans la grande histoire de la marine.
