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Portrait - Premier maître Gaël, chef de section informatique à bord du Tonnerre en mission Jeanne d’Arc

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La réussite ne tient qu’à un fil

 

Sans systèmes de communication, pas de coordination possible, a fortiori lorsque l’on opère en contexte interalliés. Pas d’effet de surprise, de frappe simultanée, ni d’opérations conjointes… Les transmissions, c’est le nerf de la guerre !

Le premier maître (PM) Gaël le sait bien. Ce dernier œuvre, depuis près de dix-sept ans, au bon fonctionnement des systèmes de communication sur les bâtiments et dans les bases de la Marine nationale. Chef de section informatique à bord du Porte-hélicoptères amphibie (PHA) Tonnerre, le PM Gaël veille non seulement à l’opérationnalité des réseaux internes et externes mais également à ce que chacun dispose des installations informatiques dont il a besoin. Il s’agit d’une tâche délicate étant donné qu’en mission, jusqu’aux deux tiers des militaires présents à bord, y est détaché ou mis pour emploi.

Auparavant, le PM Gaël a été affecté en Martinique, à la station émission de Rivière-Salée. Dans ce cadre, il avait pour mission d’entretenir les installations haute fréquence, comprenant les émetteurs et antennes. Sur le Tonnerre, il a d’abord été « FIL », ce qui signifie qu’il était spécialiste de tout ce qui a trait à la transmission filaire (téléphonie, diffusion, interphones). Désormais chef de section informatique, il a participé avec la mission Jeanne d’Arc à l’exercice ARC21 au Japon.

« Avec tout le secteur « réseau », nous avons commencé la préparation de l’exercice en novembre 2020. Il nous fallait alors commander tous les équipements dont nous allions avoir besoin. » De fait, il est nécessaire d’avoir accès à un réseau bien particulier pour aller aussi loin, notamment aux frontières du Pacifique, et pour pouvoir ainsi conserver des moyens de communication avec les nations partenaires. « C’est tout un système dédié qui est mis en place, avec du matériel spécifique et un chiffreur spécial à bord. » Il a en effet été nécessaire de commander, d’installer, de tester et d’entretenir. Il s’agit d’un travail de fourmi, qui demeure essentiel pour tenir l’ambition de s’entraîner au Japon, dans un exercice multinational de grande ampleur. L’exercice ARC21[1] a en effet impliqué neuf bâtiments, un sous-marin, plusieurs aéronefs et des troupes au sol, en suivant un scénario complet de manœuvres terrestres, amphibies et aéromaritimes. La navigation de conserve, la lutte conjointe contre les menaces aériennes, sous-marines et terrestres et la mise en œuvre d’opérations conjointes n’admettent par ailleurs aucune approximation. « Ce qui est important dans les exercices comme celui-là, c’est vraiment l’échange d’informations. Une fois que tout cela fonctionne, le central opérations et la passerelle peuvent travailler. »

La mission Jeanne d’Arc 2021 est un déploiement opérationnel de longue durée d’un groupe amphibie articulé autour du PHA Tonnerre et de la FLF Surcouf. Outre leur activité de formation des officiers-élèves de la Marine, les deux bâtiments participent tout au long de la mission à des exercices et des opérations interarmées et interalliés depuis la mer Méditerranée jusqu’à l’Asie-Pacifique.

 

[1] Du 12 au 16 mai, les bâtiments de la mission Jeanne d’Arc ont participé à l’exercice ARC21 organisé par les Forces d’autodéfense japonaises sur l’île de Kyushu. Le PHA Tonnerre, la Frégate de type La Fayette (FLF) Surcouf et le Groupement tactique embarqué (GTE) de l’armée de Terre se sont entraînés durant cinq jours aux côtés d’unités japonaises, américaines et australiennes dans les domaines des opérations maritimes et terrestres.

 


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