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« Cette coopération a permis de standardiser les procédures » CF Marco Taedcke, commandant la frégate Augsburg

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La frégate Augsburg vient de terminer avec succès son second déploiement en
un an au sein du groupe aéronaval français engagé pour lutter contre Daech en Irak et en Syrie. Dans le cadre de l’opération Chammal, rencontre avec le CF Marco Taedcke, commandant la frégate Augsburg.

COLS BLEUS : Quel a été votre rôle au sein du GAN lors des deux déploiements de l’Augsburg pour les missions Arromanches 2 et 3 ?
CF Marco Taedcke : La frégate a eu pour mission de protéger le porte-avions contre toute menace susceptible de survenir, lui garantissant ainsi la liberté d’action nécessaire pour assurer ses activités aériennes sans entrave. La protection d’une unité majeure fait partie des missions principales pour lesquelles les frégates ont été conçues et pour lesquelles les équipages sont régulièrement formés et entraînés. Si les frégates de la classe Bremen, dont la frégate Augsburg fait partie, sont spécialisées dans la chasse anti-sous-marine, elles peuvent apporter une contribution significative en matière de protection contre des vecteurs ennemis aériens et de surface. Dans le cadre de son dernier déploiement, la frégate Augsburg s’est vue attribuer la mission de commandement de la guerre anti-sous-marine qu’elle a assurée en alternance avec la frégate française Jean de Vienne. Concourant à la synthèse de la situation tactique et à la défense contre des menaces potentielles, les tâches réalisées par la frégate ont nettement amélioré la sécurité des opérations aériennes. Ainsi, notre bâtiment a été engagé tant au niveau de la Plane Guard Waiting Station que dans le cadre de la Plane Guard Station (positions de sauvegarde sur l’arrière du porte-avions en cas de crash aéro).

CB : Au quotidien, comment a fonctionné l’intégration de l’Augsburg ?
CF M. T. : L’intégration de la frégate Augsburg au sein du groupe aéronaval Charles de Gaulle a été remarquable. Cela s’explique, d’une part, par le fait que notre bâtiment et son équipage ont effectué deux fois cette mission en une seule année et, d’autre part, par une solide coopération de plusieurs décennies entre les marines française et allemande. Cette coopération, qu’elle s’inscrive dans un cadre binational, otanien ou européen, a permis de standardiser et de partager les procédures, d’améliorer notre connaissance commune et notre interopérabilité sur le plan des matériels à une échelle permettant une intégration réciproque et rapide. Ceci ne signifie pas pour autant qu’il n’existe plus aucun potentiel d’optimisation.

CB : Quels retours d’expérience en tirez-vous ?
CF M. T. : L’engagement de la frégate Augsburg a été une opportunité d’évaluer, en termes de mise en pratique, les procédures nationales et multinationales, les structures et tactiques sous un angle critique. Quant à la capacité de commandement, le dialogue intense instauré devrait être poursuivi.
De manière générale, le déploiement de formations allemandes au sein de groupes aéronavals crée de précieuses occasions pour gagner en expérience dans un contexte opérationnel complexe et exigeant. La prise en compte de ces enseignements par des procédés, structures et doctrines d’emplois améliorés génèrent une plus grande efficacité de notre action militaire commune.

Propos recueillis par le LV François Séchet

 


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