Les marins du ciel à l’honneur !
Youri, Axel, Rocky, John, Harry et les autres….ils se reconnaissent à leurs noms de code, « eux », ce sont ces pilotes qui appartiennent à la même famille, celle des « marins du ciel » ! Cette connivence de tous les instants est le fruit des longues heures passées à acquérir la maîtrise d’un métier hors du commun. Cette connaissance mutuelle, indispensable au travail en équipe, forme le ciment de l’esprit d’équipage, véritable ADN de la Marine et de l’aéronautique navale. Qu’ils volent sur des avions de patrouille maritime, sur des hélicoptères ou, encore, sur chasseurs, ces combattants de la troisième dimension s’appuient sur cette cohésion pour mener à bien leurs missions ! Le pilote de chasse a beau être seul aux commandes de son avion, son équipier n’est jamais bien loin. Sur les autres aéronefs, c’est en équipages constitués que l’entraînement et les qualifications sont effectués, gage du succès en opérations. Mais l’ADN des marins du ciel, c’est aussi la recherche permanente de l’innovation en lien avec les organismes experts (CEPA et CENTEX) et l’échelon central car il faut innover pour combattre ! La capacité de l’ATL 2 à mettre en œuvre des armes contre terre en est l’illustration (bombes guidées laser GBU 12 en mai 2015 puis GBU 58 en octobre 2016 et GBU 49 dans le futur – bombe guidée laser et GPS).
L’éventail des missions de l’aéronautique navale est très large et couvre l’ensemble du spectre des opérations dans lesquelles la Marine est aujourd’hui engagée : La dissuasion via la FANU mais aussi via la participation des moyens aériens aux missions de sûreté ASM, contribuant à la liberté d’action des SNLE ; « Chammal » avec le déploiement d’un l’Atlantique 2 et de quatre RFL Marine, sur la base H5 en Jordanie au sein d’un plot mixte Armée de l’air – Marine Nationale ; les missions de surveillance de nos approches et de notre espace maritime qui s’inscrivent à la fois dans le cadre de l’Action de l’Etat en Mer et de la Défense Maritime du Territoire, incluant le contre-terrorisme maritime qui a dû s’adapter à la menace actuelle ; enfin, les aéronefs embarqués – près de la moitié de la flotte – font partie intégrante du système d’armes du bâtiment porteur. C’est la force du lien entre le bâtiment et son hélicoptère qui conditionne le succès en opérations.
Présente au salon du Bourget, du 19 au 25 juin prochain, l’aéronautique navale fête, cette année, le centenaire de l’aviation de patrouille maritime. Cols Bleus met à ainsi à l’honneur nos marins du ciel !
Capitaine de vaisseau Bertrand Dumoulin, directeur de la publication.
Force centenaire, presque aussi vieille que les débuts de l’aviation, l’aéronautique navale, embarquée à bord des bâtiments ou opérant depuis la terre, est l’extension naturelle et nécessaire des capacités de projection et d’intervention de la flotte. Indissociable et pleinement intégrée à l’ensemble des composantes de la Marine, l’aéronautique navale a pris part à l’ensemble des conflits dans lesquels la France a été engagée depuis 20 ans. La somme de compétences acquises par les marins du ciel, couplée à l’efficacité et aux performances des aéronefs font de la force de l’aéronautique navale une composante décisive dans les missions que mène la Marine au large des côtes françaises et plus généralement partout où les intérêts de la France sont menacés.
Entretien - Vice-amiral Bruno Thouvenin, commandant la Force de l’aéronautique navale (ALAVIA)
Outil opérationnel - Un engagement de tous les instants
Capacité d’adaptation - L’indispensable entraînement opérationnel
Modernisation - Relever les défis d’aujourd’hui pour préparer demain
Dossier réalisé par l’ASP Thomas Casaux