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Mission Thon Rouge pour la Thétis en Méditerranée

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Du 26 mai au 21 juin 2017, le bâtiment d’expérimentation de guerre des mines (BEGM) Thétis a conduit une mission de surveillance de la campagne de pêche au thon rouge et à l’espadon en Méditerranée au profit de l’Agence Européenne de Contrôle des Pêches de Vigo.

Cette mission de police des pêches, conduite entre les côtes libyennes et maltaises, s’est effectuée sous la coordination du Centre National de Surveillance des Pêches d’Etel.

Les contrôles administratifs ont été conduits par les marins certifiés pour cette campagne par la commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (ICCAT). Le comptage du nombre de thons dans les sennes et les cages a été effectué par les plongeurs du bord à l’aide d’une caméra stéréoscopique sous-marine.

Cette mission de contrôle est aussi une mission de présence et de soutien dans cette zone particulière de la Méditerranée.

Profitant de la présence d’un médecin à bord, plusieurs navires de pêches étrangers ont fait appel à l’équipe médicale pour soigner des blessures et des douleurs légères.

A propos de l’ICCAT

La commission Internationale pour la Conservation des Thonidés de l’Atlantique (ICCAT), fondée en 1969, est une organisation de pêche inter-gouvernementale responsable de la conservation de plusieurs espèces marine. Dans le cadre de la pêche au thon rouge en méditerranée, la France, l’Espagne, l’Italie, Malte, la Libye, la Tunisie et l’Algérie sont acteurs dans ce plan pluriannuel de reconstitution des stocks de thon rouge.


Bon vent aux élèves maistranciers

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Le 9 juin 2017, l’ensemble des élèves de la première session de l’École de Maistrance pour l’année 2017 étaient rassemblés pour leur cérémonie de fin de cours, sous le patronage de l’amiral commandant la force maritime des fusiliers marins et commandos, représenté par le capitaine de vaisseau Philippe Vauterin, commandant l’École des fusiliers marins de Lorient, et en présence du capitaine de vaisseau François Drouet, commandant le centre d’instruction naval auquel l’école appartient.

Les meilleurs élèves de la première session de la promotion « porte-avions Clémenceau » de l’École de Maistrance ont reçu des prix correspondant à la force maritime dans laquelle ils se destinent à servir.

Un prix a également été remis par l’association générale des amicales de sous-mariniers (AGASM section Minerve) à un élève particulièrement méritant, qui servira les forces sous-marines, pour sa rigueur et ses qualités techniques. Désormais quartier-maître maistranciers, les élèves de cette session s’apprêtent désormais à rejoindre les sites de leurs écoles de spécialité pour parfaire leurs connaissances techniques dans le domaine qu’ils ont choisi au moment de l’engagement.

En savoir plus sur l'École de Maistrance

Remise de Prix Dassault au salon du Bourget

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A l’occasion du salon du Bourget 2017, Eric Trappier, Président directeur général de Dassault, a remis, le 22 juin 2017, 20 trophées lors de la remise des prix Dassault. Ce prix vise à récompenser les pilotes pour leur engagement en opérations.Opérations fondamentales pour Dassault car elles permettent à l’industriel de vérifier constamment l’adéquation du matériel avec les besoins spécifiques des armements.

6 marins ont alors été mis à l’honneur en présence de l’Amiral Christophe Prazuck, chef de l’état-major de la Marine, du général André Lanata, chef d’état-major de l’armée de l’Air et le vice-amiral Bruno Thouvenin commandant de la force de l'aéronautique navale.

Source : Marine nationale
Crédit : Marine nationale

 

Visite officielle du CEMM norvégien

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Le 15 juin 2017, le vice-amiral Lars Saunes, chef de la Marine royale norvégienne, a effectué une visite officielle en France, à l’initiative de l’amiral Prazuck.

A cette occasion, le chef d’état-major de la marine française a remis à son homologue norvégien la médaille d’officier de la Légion d'Honneur. La Norvège est un partenaire stratégique incontournable pour la France et la Marine nationale, qui montre un intérêt marqué pour le développement de la coopération franco-norvégienne dans le Grand Nord.

La marine royale norvégienne et la marine nationale interagissent et coopèrent régulièrement : 16 escales françaises en Norvège en 2016, exercices, action de l’État en mer et échanges de savoir-faire dans les domaines de l’hydrographie et de l’océanographie, de la lutte anti-sous-marine et des forces spéciales.

En février dernier, la frégate Primauguet et le patrouilleur de haute mer LV Lavallée, déployés en mer de Norvège et en mer Baltique, ont réalisé plusieurs activités de coopération opérationnelle avec les marines partenaires de la région avant de prendre part à l’exercice Dynamic Guard organisé par la Norvège dans le cadre de l’OTAN.
Conduit dans les fjords et au large de la Norvège, cet exercice « multi domaine de lutte », a amené les unités à réaliser des manœuvres rapprochées entre bâtiments de surface et sous-marins à l’immersion périscopique, notamment à l’intérieur des fjords.

Pour compléter cet entraînement, des exercices de lutte anti sous-marine ont été réalisés chaque nuit au large des côtes norvégiennes. Enfin, l’exercice a été l’occasion de réaliser des entraînements de lutte anti-aérienne, antinavire avec mise en œuvre de l’artillerie, ou encore des exercices de manœuvre avec la marine norvégienne.

Lors de leur réunion de travail, les deux CEMM ont échangé sur leur perception de la situation sécuritaire et des enjeux maritimes dans l’Arctique et sur les perspectives de coopération franco-norvégienne, en particulier dans le domaine de la lutte ASM, l’emploi de frégates et la mise en œuvre du NH90.

Le B2M Champlain à la réunion

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Le 22 juin 2017, le bâtiment multi-missions (B2M) Champlain a été accueilli à son nouveau port-base à la base navale de La Réunion, après un mois et demi de traversée depuis Brest.

Un accueil très symbolique lui a été réservé pour son arrivée au sein des Forces armées dans la zone sud de l’océan indien (FASZOI), avec un salut de dix-sept coups de canon au franchissement des passes et une parade nautique composée de la frégate de surveillance Nivôse, de la vedette de la gendarmerie maritime Verdon, de trois vedettes de la SNSM (Saint-Gilles, Saint Pierre et Sainte Marie) et du remorqueur Volcan de la société Boluda. Après avoir accosté, l’équipage du bâtiment a rendu les honneurs militaires au commandant supérieur des FAZSOI, le GBR Franck Reignier.

Bâtiment moderne et polyvalent, le B2M Champlain a vocation à assurer les missions de surveillance et de protection des zones économiques exclusives françaises dans la zone sud de l’océan Indien, de projection des forces, de soutien logistique des FAZSOI et d’assistance aux populations.

 

Secours en mer - Une organisation mondiale

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« Le capitaine d’un navire en mer qui est en mesure de prêter assistance et qui reçoit, de quelque source que ce soit, une information indiquant que des personnes se trouvent en détresse en mer, est tenu de se porter à toute vitesse à leur secours en les informant ou en informant le service de recherche et de sauvetage de ce fait, si possible.» Convention Solas (Safety of Life at Sea), 1974, chapitre V, règle 33. Faisant suite à la convention Solas, la convention de Hambourg de 1979, entrée en vigueur en 1985, a été le grand tournant en matière d’organisation de sauvetage, en définissant une approche internationale de la recherche et du sauvetage en mer. Son objectif : mettre en place un dispositif international permettant de recevoir une alerte et de coordonner en tout point du globe des opérations de recherche et de sauvetage des personnes en détresse en mer, par une ou plusieurs organisations, sans tenir compte des frontières. Afin d’organiser les opérations de sauvetage en mer, les océans et mers sont divisés en zones, appelées zone de responsabilité (SRR)(1). Compte tenu de ses capacités d’intervention hauturière, la Marine est très souvent la seule capable d’intervenir loin des côtes et des routes fréquentées.

©MN - Toutes les unités de la Marine ont une mission permanente de sauvetage. Par exemple, après avoir reçu un message de détresse du Down Al Shena, un boutre indien victime d’une voie d’eau, un Caïman Marine de la flottille 31F, détaché sur la frégate de défense aérienne (FDA) Forbin, a organisé le sauvetage des 12 marins en détresse, en coordination avec le MRCC du Sultanat d’Oman, le 13 février 2017.

 

 

LA DÉCLINAISON NATIONALE

Sous l’autorité du Premier ministre, la politique maritime de l’État pour l’organisation du sauvetage en mer est menée par le secrétaire général de la mer (SGMer). Il assure la coordination interministérielle des administrations et organismes concernés (Armées, Douanes, Gendarmerie, Affaires maritimes et Sécurité civile, SNSM). La mission de sauvetage en mer est placée sous la responsabilité des préfets maritimes et, outre-mer, des délégués du Gouvernement pour l’action de l’État en mer (AEM). En métropole, les préfectures maritimes sont implantées à Cherbourg, Brest et Toulon.

EN ALERTE EN PERMANENCE 

Si le centre des opérations maritimes (COM) dispose d’une vue d’ensemble de la situation et dirige les moyens de la Marine, notamment dans le cadre d’une assistance à un navire en difficulté (ANED), les centres régionaux opérationnels de surveillance et de sauvetage (CROSS) sont chargés de conduire les opérations de sauvetage en mer, sous la responsabilité des préfets maritimes. Placé également sous l’autorité des Affaires maritimes, dépendant du ministère de la Transition écologique et solidaire, le CROSS, véritable pivot de la chaîne de sauvetage, est donc responsable de la coordination des missions de recherche et de sauvetage en mer, le SAR (Search and Rescue). Il travaille en liaison étroite avec les sémaphores de la Marine dans la bande côtière. Il reçoit les alertes des navires et personnes en difficulté se trouvant dans la zone, analyse la situation, relaie, puis organise une réponse dans les meilleurs délais, y compris lors de sinistres maritimes majeurs. Au niveau international, chaque État prend en charge cette mission dans une zone maritime placée sous sa responsabilité qu’il exerce en coopération avec les États voisins, selon des modalités qu’il déclare auprès de l’Organisation maritime internationale. En France, les opérations de secours sont coordonnées par cinq CROSS en métropole, deux CROSS outre-mer et 2 MRCC (Maritime Rescue Coordination Center - appellation reconnue au niveau international) en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française (ce dernier est devenu un Joint Rescue Coordination Center (JRCC) depuis qu’il cumule le SAR maritime et aérien).

© B. PLANCHAIS/MN - Un CROSS, ici le CROSS Gris-Nez, réceptionne les alertes à partir d’une veille radio et téléphonique permanente, y compris celles émises par les balises de détresse et les systèmes de communication par satellite, et assure la direction des opérations de recherche et de sauvetage (SAR).

 

 

 

UN PRINCIPE DE GRATUITÉ

Le sauvetage en mer des personnes répond à un principe de gratuité et s’appuie sur la solidarité des gens de mer, ainsi que sur une bonne coordination des États côtiers pour répondre au plus vite à une alerte de détresse. La convention de Bruxelles de 1910 appuie cet impératif moral en stipulant qu’« aucune rémunération n’est due par les personnes dont les vies ont été sauvées». Acontrario, pour l’assistance aux biens, la rémunération pour le service rendu est la règle de principe. À la différence des États voisins, l’ensemble des moyens nautiques et aériens, civils et militaires, publics ou privés confère à la France un dispositif interministériel unique en matière de sauvetage en mer. 

 

(1) Search and Rescue Region : délimitant uniquement les zones géographiques entre les centres de coordination et de sauvetage maritimes (MRCC), ces zones de responsabilité sont distinctes des espaces de souveraineté des États en mer, définis par la convention de Montego Bay (mer territoriale, zone économique exclusive…).

 

 

Obligation d’assistance     

D’après la convention internationale SOLAS de 1974, les Etats sont dans l’obligation de fournir aux naufragés un lieu de refuge, sinon un endroit où leurs besoins essentiels peuvent être pris en charge. En effet, un navire n’est considéré que comme un lieu de refuge temporaire. La priorité du commandant d’un bâtiment est de transférer ou débarquer les naufragés recueillis, soit à un Etat voisin, soit à un Etat ayant la responsabilité du sauvetage en mer dans la zone de secours.

© N.FERNANDEZ/MN - En 2015, le patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Birot, engagé dans l’opération Triton, dans le cadre de Frontex, a reçu une mission du centre de coordination des opérations de sauvetage de Rome (MRCC Rome) afin de porter assistance à une embarcation, l’Afandina, signalée en détresse en haute mer à 296 km au sud-est des côtes italiennes. Au bilan, 217 hommes ont été sauvés et recueillis par l’équipage de la Marine.

 

 

 

Témoignages

PM Nicolas, marin affecté au CROSS Gris-Nez  

© MN

« Je suis chef de quart opération et navigation au sein du CROSS Gris-Nez. Le CROSS a un rôle important dans la chaîne du sauvetage puisqu’il a une connaissance précise de la disponibilité des moyens présents et les coordonne dans le cadre d’un sauvetage en mer. Le manuel international de recherche et de sauvetage aéronautiques et maritimes (IAMSAR) est une de nos méthodes de travail. Les moyens utilisés vont des vedettes de la SNSM aux navires de pêche, en passant bien sûr par tous les moyens de la Marine. Ces navires privés ont une importance dans le sauvetage en mer qu’il ne faut pas négliger, car ils sont souvent les premiers sur place. Ils donnent l’alerte et nous fournissent des informations précises en direct sur la situation. »

 

CV Laurent, commandant le centre des opérations maritimes (COM) de Brest   

© F. LE BIHAN/MN

« La zone Atlantique, immense, s’étend de l’Arctique à l’Antarctique, soit l’équivalent de 8 fois le territoire européen. Plus de 120 navires franchissent quotidiennement le rail d’Ouessant avec 700 000 tonnes de marchandises dangereuses et presque autant d’hydrocarbures. Au Nord, l’Atlantique est le débouché naturel de la Russie et le théâtre de ses ambitions navales retrouvées. Plus au Sud, le continent africain, en particulier le golfe de Guinée, mérite une attention particulière, liée à une instabilité chronique. Le COM, centre des opérations maritimes, assure le contrôle des unités militaires en Atlantique sous l’autorité du chef d’état-major des armées, ainsi que la permanence de l’action de l’État en mer au profit du préfet maritime. » 

Coordonner de nombreux moyens - Un travail main dans la main

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La Marine met en œuvre de nombreux moyens côtiers et hauturiers. Sa première ligne de défense commence par le réseau de sémaphores de la Marine qui assure une veille permanente du littoral : 59 sémaphores sont répartis sur les 5 500 km de côtes métropolitaines. Ils sont équipés de moyens visuels puissants et de systèmes leur permettant de recevoir et de localiser les appels radios. Ils effectuent une surveillance permanente de la zone maritime qui leur est attribuée, assurent un service de transmissions et participent aux opérations de service public dans le cadre du sauvetage en mer. Le sémaphore représente l’échelon de base de ce dispositif de surveillance des approches maritimes, en lien direct avec les centres régionaux opérationnels de surveillance et de sauvetage (CROSS). 

LA DISPONIBILITÉ DES MOYENS

Une fois l’alerte donnée par un navire en détresse et réceptionnée par le CROSS ou le sémaphore, une opération de sauvetage est une lutte contre le temps et nécessite bien souvent des recherches effectuées par les aéronefs de la Marine, par exemple les avions de patrouille maritime Atlantique 2 (ATL 2) et les avions de surveillance maritime Falcon 50 et les F200 Gardian en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française. Cette étape revêt une importance essentielle surtout quand la position du navire est inconnue : les aéronefs sont les premiers moyens de secours sur zone. Les hélicoptères de la Marine sont également sollicités. Par exemple, des détachements permanents de Dauphin SPI (Secours, Protection, Intervention) sont en place au Touquet et à La Rochelle. Les hélicoptères tels que le Caïman Marine de la 33F, le Lynx, le Panther concourent également au sauvetage en mer. Les moyens de surface se dirigent ensuite vers le lieu de l’accident, recherchent et portent assistance aux personnes en difficulté. Des aéronefs et bâtiments de la Marine sont en alerte permanente, 24h/24 et 7j/7, au profit du SAR et sont ainsi engagés dans les meilleurs délais. Grâce aux quatre remorqueurs d’intervention d’assistance et de sauvetage (RIAS) Abeille affrétés et spécialisés dans le remorquage des navires, la Marine apporte une assistance aux navires en difficulté (ANED) qui peuvent constituer une menace de pollution de l’environnement marin et des côtes françaises.

© F. LE BIHAN/MN - L’Abeille Bourbon, basé à Brest, assure la sécurité maritime du rail d’Ouessant. Ce jour-là, par mer forte, il est appelé pour venir en aide au Buse-Trio. Le cargo panaméen s’est réfugié en baie de Douarnenez en raison de la météo et de problèmes mécaniques. Il sera remorqué par la suite jusqu’à Brest.

 

 

UNE COOPÉRATION INTERADMINISTRATIONS 

Sous la direction des préfets maritimes, les CROSS mobilisent tous les moyens nécessaires pour garantir la sécurité du trafic maritime et assurer le sauvetage des personnes. L’action des administrations est renforcée par le soutien d’associations bénévoles. Ainsi, la contribution de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM), seule entité dont les moyens nautiques (vedettes) sont exclusivement dédiés au sauvetage en mer, constitue une part importante de ce dispositif. Cette organisation bénévole participe à 40 % des opérations de recherche et sauvetage, voire plus de 50 % sur la façade Manche-mer du Nord. Les moyens des collectivités locales (pompiers, postes de secours des plages), des Affaires maritimes, des Douanes, de la Sécurité civile (hélicoptères Dragon et moyens nautiques), de la Gendarmerie maritime (patrouilleurs, vedettes, brigades de surveillance du littoral), des marins-pompiers, en plus des moyens privés présents à proximité du sinistre jouent aussi un rôle prépondérant dans la chaîne de sauvetage. Les moyens opérant sur le littoral et en haute mer sont ainsi complémentaires.  

© L. BESSODES/MN - Un Caïman Marine et un Falcon 50M participent à l’exercice de sauvetage aéromaritime Douaran 2016. Cet entraînement opérationnel est destiné à évaluer, dans des conditions proches de la réalité, la mise en oeuvre de la chaîne SAR (Search and Rescue : recherche et sauvetage) dans le cadre d’une opération de recherche et de sauvetage d’un aéronef. Le Caïman Marine a une autonomie de 4 heures et peut franchir jusqu’à 950 km.

 

 

Aide médicale en mer    

Grâce à un réseau fortement structuré en France, les opérations de sauvetage coordonnées par les CROSS intègrent pleinement la possibilité de prendre en charge un marin ou un plaisancier sur le plan médical ou sanitaire. En cas de décision de médicalisation à bord ou d’évacuation par le Centre de consultation médicale maritime (CCMM) basé à Toulouse, le SAMU de Coordination médicale maritime (SCMM) compétent organise avec le CROSS l’évacuation et la  prise en charge médicale en mer. Les personnes apportant des soins à bord des navires sont confrontées à l’isolement des bâtiments qui sont parfois à plusieurs jours de navigation de la côte et sans ressource médicale. Cela nécessite une assistance télémédicale et une formation des marins. Le CCMM assure pour la France un service gratuit de consultations, 24 h/24, pour tout marin ou personne embarquée à bord d’un navire français ou étranger.

© C. HUGÉ/MN - En avril 2017 s’est déroulé l’exercice inter-administration Nordex 2017, organisé par le CROSS Gris-Nez et ayant pour thème la gestion d’un sinistre sur un navire à passagers.

 

 

 

 

Équipes d’évaluation et d’intervention     

Les équipes d’évaluation et d’intervention (EEI) d’alerte interviennent en mer sur des navires en difficulté. Projetable sur ordre du préfet maritime, hélitreuillée ou opérant avec un remorqueur d’intervention des Abeilles, une équipe est constituée de quatre à six marins maximum. Les EEI sont armées par des hommes et des femmes de la Marine disposant de compétences extrêmement pointues dans des domaines tels que l’incendie sur un navire, la mécanique navale ou encore la lutte contre la pollution. Cette capacité d’évaluation in situ, grâce à une équipe d’experts riche de sa diversité, permet au préfet maritime de prendre des décisions en disposant d’informations vérifiées et d’un état des lieux exact du navire. À chaque événement, une équipe différente est constituée. Les EEI interviennent dans des conditions souvent délicates et permettent d’éviter qu’un navire en détresse ne devienne la cause d’une catastrophe majeure. 

 

 

Témoignages

Philippe Le Bihan, commandant l’Abeille Liberté  

« Sous les ordres du préfet maritime, l’Abeille Liberté affrété par la Marine porte assistance aux navires en difficulté. Nous opérons dans la zone allant du Mont-Saint-Michel jusqu’à la pointe sud-ouest de l’Angleterre. Notre première mission est le remorquage, avec des moyens importants : canon à eau pour éteindre un incendie, moyens de pompage performants pour assister un navire subissant une voie d’eau… 

En décembre 2016, nous avons porté assistance au minéralier britannique Citius, bloqué dans un méandre de la Seine. Le port de Rouen était paralysé, le navire risquait à tout moment de se rompre en deux. Nous avons appareillé en 40 minutes avec une brume très épaisse, avant de le remorquer en rade du Havre et de décharger une partie du charbon qu’il transportait, soit 76 000 tonnes. »

 

 

PM Thierry, chef de poste du sémaphore de Dunkerque   

« Le sémaphore de Dunkerque effectue une surveillance du trafic maritime entre Calais et la frontière franco-belge 24 h/24 et informe les autorités civiles et militaires, selon délégation, de tout événement se situant dans son secteur. À l’aide de jumelles et grâce au goniomètre (instrument permettant de mesurer les angles), le secteur de recherche est affiné. En cas de détection d’un élément en mer, nous rendons compte au COM ou au CROSS de Cherbourg et les tenons informés de l’évolution de la situation. Outre les radars, nous utilisons également le système Spationav (surveillance en temps réel des approches maritimes en métropole et en zone Antilles-Guyane) dont les informations AIS (Automatic Identification System - système d’identification automatique) des bâtiments permettent de suivre un navire à proximité des côtes françaises et d’obtenir des informations sur ce navire. »

 

CC Jean-Marc, pilote Falcon 50 flottille 24F

« Avec un rayon d’action de 2 200 nautiques (soit plus de 4 000 km) et 6 heures d’autonomie, le Falcon 50 est très rapidement déployable et peut intervenir dans des délais plus courts que ceux d’un navire. Sa vitesse de 450 nœuds lui permet justement cette mise en œuvre rapide. Arrivé sur la zone, il nous faut relocaliser le navire ou l’avion en détresse. Si la position du bâtiment est connue, on vérifie que l’information est toujours exacte puis on assure, si nécessaire, la première aide grâce aux canots de sauvetage. Dans le cas où nous ne connaissons pas la position du bâtiment, des recherches sont effectuées à l’aide d’outils comme la caméra thermique (interventions de nuit), du radar ou tout simplement de la vue. Les deux missions d’un avion de surveillance : aller vite et retrouver. »

 

LV Véronique, chef d’équipe EEI (Méditerranée)           

« L’équipe d’évaluation et d’intervention doit permettre au préfet maritime d’appréhender avec justesse et précision la situation réelle d’un navire en détresse ou dont l’autorité maritime peut légitimement craindre qu’il représente une menace pour la sécurité nautique ou les intérêts de l’État (risque de pollution, entre autres). Les équipes d’intervention appartenant à des unités dédiées (marins-pompiers de Toulon ou de Marseille en Méditerranée), ce sont les 2 ou 3 personnes de l’équipe d’évaluation (chef d’équipe et adjoint) qui sont particulièrement ciblées en terme de recrutement. 

Le vivier retenu pour les chefs d’équipe concerne des officiers de Marine qui ont déjà commandé à la mer ou qui ont été officier de manœuvre sur grand bâtiment. Il faut qu’ils disposent du recul nécessaire pour appréhender la situation à bord d’un navire potentiellement en difficulté, en lien étroit avec le commandant du navire. »

 

 

 

Solidarité des gens de mer - Les héros au quotidien

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Le sauvetage en mer a été déclaré grande cause nationale pour 2017 par Manuel Valls, alors Premier ministre, lors du Comité interministériel de la mer du 4 novembre 2016, à Marseille. Retour sur trois cas de sauvetage en mer qui illustrent tout le panel de missions de la Marine, qui est la seule capable de mettre en œuvre les capacités nécessaires aux interventions et mener des opérations aéromaritimes pouvant aller jusqu’à des modes d’action de haute intensité. 

© M.DENNIEL/MN - Un Caïman Marine et une vedette de la SNSM d’Erquy (Côtesd’Amor) prennent en charge un homme à la mer sur la zone d’exercice au large de l’île de Bréhat, en octobre 2016 : un exercice de sauvetage aéromaritime baptisé Douaran 2016.

 

 

Janvier 2017, le détachement Falcon 50M de la flottille 24F, déployé à Dakar (Sénégal) dans le cadre des missions SAR, est engagé dans une mission de secours en mer au large du Cap-Vert. Sur ordre du CROSS Gris-Nez, il décolle immédiatement pour porter assistance au voilier Focus en détresse. Tout en restant en contact avec le CROSS qui coordonne l’opération de sauvetage, et les éléments français au Sénégal (EFS), le Falcon 50M rallie la position de détresse à plus de 800 km/heure. Le voilier est localisé par l’équipage Xenon B, en particulier grâce à son système AIS (Automatic Identification System). Avec un état de mer forte (force 5), des rafales à 35 nœuds, un dialogue est engagé avec l’équipage du voilier en détresse. Rassuré par l’état de santé des deux occupants du voilier, la mission de l’équipage du Falcon 50M consiste à rechercher puis dérouter le navire le plus proche afin de lui porter assistance. 

OPÉRATION OUTRE-MER

En avril 2017, l’hélicoptère Panther de la 36F embarqué à bord de la frégate de surveillance (FS) Floréal dans la zone sud de l’océan Indien est engagé pour évacuer un marin pêcheur français grièvement blessé à l’œil. Il rejoint rapidement la position GPS du palangrier réunionnais Kevin Morgane, situé à environ 110 km des côtes réunionnaises. En quelques minutes, le plongeur, le médecin et le matériel médical sont hélitreuillés. Après un premier bilan médical, le besoin de procéder à une évacuation du blessé par civière est confirmé. Une fois le treuillage effectué, le Panther repart en direction de l’hôpital de Saint-Pierre où le blessé est pris immédiatement en charge par une équipe médicale du SAMU.

UN SAUVETAGE EMBLÉMATIQUE

Papeete, le 5 août 2013. Le Maritime Rescue Coordination Center (MRCC) reçoit un appel de détresse du Zhong Yang 26, victime d’une voie d’eau. Le navire chinois croise à 60 nautiques de Rapa, une île située au sud de l’archipel des Australes. L’avion de surveillance maritime Gardian de la flottille 25F basé à Faa’a est immédiatement dépêché sur place pour relocaliser et prendre contact avec le navire couché sur le flanc. Ses treize membres d’équipage se sont alors réfugiés sur sa coque. Le Gardian largue à proximité du navire en détresse deux chaînes SAR constituées d’éléments nécessaires aux personnes en détresse en mer (canot gonflable, balise, radio et matériel de survie). L’hélicoptère Dauphin N3 du détachement 35F quitte à son tour Tahiti le jour même, afin d’être en mesure d’hélitreuiller les marins chinois. Au bilan : six marins sont sauvés.  

 

Témoignages

MP Cyrille, plongeur de bord basé à Lanvéoc-Poulmic  

© FS.MARC/MN

« Affecté au CESSAN (Centre d’entraînement à la survie et au sauvetage de l’aéronautique navale) depuis un an, je forme le personnel naviguant à la survie en mer. En flottille, à terre et en mer, j’occupe un poste de technicien et participe aux vols d’entraînement de formation et de qualification des équipages des aéronefs, ainsi qu’aux missions opérationnelles comme le sauvetage en mer. Il y a deux ans, nous sommes intervenus sur un ferry où un passager était victime d’un malaise cardiaque avec un état stable. Nous devions descendre à bord avec l’équipe médicale pour faire un bilan puis conditionner la personne pour la transporter à l’hôpital. Nous devions faire route retour en 30 minutes mais quand je suis arrivé à l’infirmerie du bord avec la civière, la personne avait fait un arrêt cardiaque. Au bout de 3 minutes après les actions de l’équipe médicale du ferry et de notre équipe, le cœur s’est remis à battre mais il s’est relâché 5 minutes après. Malgré tous nos efforts pendant plus d’une heure, la personne n’a pas pu être sauvée. Nous avons quitté le bord avec une grande amertume et épuisés par les massages réalisés. »

Alain Quivoron, ancien marin patron d’embarcation de la SNSM à Portsall (Finistère) 

« Après avoir fait l’École de maistrance, spécialité de navigateur, puis officier spécialisé de la Marine dans la branche nautique, j’avais envie de me rendre utile dans un contexte d’activité opérationnelle et de forte cohésion. Mon rôle au quotidien est le sauvetage des vies humaines en mer et l’assistance en général, mais également l’entretien et la formation avec le souci permanent de la préservation des équipiers embarqués. Récemment, j’ai porté assistance à un voilier anglais avec une voie d’eau.  »

LV Sébastien, pilote Dauphin SPI de la 35F àHyères 

« Mon rôle est de maintenir un très haut niveau d’expertise et de savoir-faire du personnel et veiller en permanence à garantir la meilleure réactivité possible en cas d’alerte. Je suis chargé de certifier la faisabilité de la mission en termes de distance, de capacité d’emport, de carburant, de météorologie, mais également et cela reste le plus complexe, de renoncer si le risque encouru par l’équipage devient trop important. 

Récemment, une demande d’évacuation médicale nocturne est lancée par un voilier au large de l’île du Levant, pour porter secours à une femme se plaignant d’une migraine très violente, l’empêchant de manœuvrer son bateau. Nous décollons 30 minutes plus tard vers l’hôpital Ste-Musse (Toulon) pour y récupérer l’équipe médicale du SMUR composée d’un médecin et d’un infirmier. Grâce à nos entraînements répétés sur voiliers, nous réussissons, en dépit de la petite taille de l’embarcation et de l’obscurité, à treuiller le plongeur à bord. L’arrivée sur zone d’une vedette de la SNSM nous permet ensuite de minimiser les risques en transférant la patiente sur cette vedette avec laquelle nous nous exerçons très régulièrement. »

 

Une stratégie rassurante  

L’aide médicale apportée aux victimes obéit aux principes de l’aide médicale d’urgence. Elle est assurée en haute mer par les équipes médicales du Service de santé des armées (SSA) et par des équipes des services médicaux d’urgence et de réanimation maritimes (SMUR) dépendant de centres hospitaliers du littoral. L’unité médicale d’intervention en milieu maritime (UMIMM) du bataillon de marins-pompiers de Marseille (BMPM) est également mobilisable sous 2 heures et peut organiser un poste médical avancé (PMA) sur le navire sinistré ou sur un navire support à proximité. Les plots d’hélicoptères SPI, dont le régime d’alerte permet de répondre à un besoin de projection rapide des moyens d’intervention, sont au cœur du dispositif.  

 

 


Assistance à un navire en difficulté - Retour sur une opération d’envergure

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Le 26 janvier 2016, 14 heures. « Mayday, mayday » : le roulier Modern Express, en transit entre le Gabon et Le Havre, émet un appel de détresse. Le navire se situe alors à 200 nautiques (environ 370 km) dans le sud-ouest de la pointe de Penmarch, en zone SRR britannique. À 14 h 30, le CROSS Etel propose le déroutement de l’avion des douanes et le remorqueur Abeille Bourbon est informé de la situation. Le Maritime Rescue Coordination Center (MRCC) de Falmouth coordonne dans sa zone de responsabilité l’opération de sauvetage de l’équipage, qui est évacué par un hélicoptère espagnol. À 17 h 45, les 22 membres d’équipage sont évacués, sains et saufs. Cependant, le Modern Express– transportant 3 600 tonnes de bois débité en fardeaux et des engins de travaux publics – dérive en direction des côtes françaises. À 20 h 35, le centre opérationnel de la Marine (COM) de Brest prend les fonctions d’équipe de gestion de l’intervention (EGI).

© L. BERNARDIN/MN - Une opération de sauvetage maritime comporte plusieurs volets : un volet sauvetage (SAR), un volet médical et un volet assistance à navire en difficulté (ANED).

 

 

 

 

COMMENT ASSURER UNE TELLE OPERATION EN TOUTE SÉCURITE ? 

Le remorqueur Abeille Bourbon, avec sa capacité de remorquage, est immédiatement déployé. Arrivé sur zone le 27 janvier, il ne peut pas prendre en remorque le roulier en raison de sa forte gite (60 à 70°) et des conditions météorologiques sur zone défavorables (mer 7 et un vent allant jusqu’à 60 nœuds). Un Falcon 50 décolle à 9 h 35 afin de relocaliser le navire et la frégate de lutte anti-sous-marine (FASM) Primauguet appareille à 10 h. Tous les moyens nécessaires sont mobilisés : deux remorqueurs espagnols, le Ria de Vigo et le Centaurus, arrivent sur place. Après un point de situation entre le SG Mer, le préfet maritime (Premar) et le Centre opérationnel de la fonction garde-côtes (COFGC), l’équipe SMIT Salvage (spécialiste dans l’assistance de navires en perdition) est mise en place à bord du Modern Express, grâce au Caïman Marine, pour faire cesser le danger à la navigation. En parallèle, un représentant de cette société participe à un second vol d’observation et d’évaluation depuis un avion F406 des douanes françaises. À ce stade, tous les efforts se sont concentrés sur la sauvegarde de l’équipage puis sur une tentative de remorquage. En quatre jours, plus de 30 treuillages sont effectués pour équiper le pont du navire. 

UNE REACTION IMMÉDIATE ET ADAPTEE DE LA MARINE  

Le 31 janvier, le Caïman Marine décolle de Lanvéoc-Poulmic pour récupérer une élingue de remorquage à La Rochelle. Dans des conditions très difficiles, le remorquage est ensuite rendu possible grâce à la grande implication et au savoir-faire des marins engagés. Le Modern Express est alors remorqué jusqu’au port de Bilbao : il n’était plus qu’à 24 nautiques (environ 40 km) des côtes. Même dans les situations les plus complexes, la Marine apporte une réponse rapide et efficace, en coordination avec les différentes administrations.  

 

 

La SNSM : 50 ans d’existence  

Du 12 mai au 31 décembre 2017, dans le cadre des 50 ans de la SNSM et des CROSS, le musée de la Marine de Port-Louis (Lorient) présente l’exposition « Mayday ! Voix et visages du sauvetage en mer  », une exposition mettant en lumière les bénévoles de l’association. La Poste célèbre également ces 50 ans par l’émission d’un timbre spécial réalisé par le peintre officiel de la Marine Nicolas Vial h et édité à près d’un million d’exemplaires. La SNSM a obtenu le label « Grande Cause nationale 2017 ».

 

En chiffres  

• 5 987 personnes secourues (bilan 2016)

• 3 256 interventions de sauvetage (bilan 2016)

• 3 220 sauveteurs embarqués bénévoles

• 242 postes de secours en plage 

• 218 stations permanentes de sauvetage

• 32 centres de formation et d’intervention

• 5 931 heures d’intervention (bilan 2016) 

• Interventions 7/7j, 24/24 h, en 19 minutes

 

 

Témoignage

CV Jean-Marin d’Hébrail, ancien commandant de la FASM Primauguet  

« Durant 5 jours, après plusieurs péripéties, une remorque a finalement pu être passée par une équipe spécialisée entre le navire et un remorqueur affrété, à quelques heures d’un échouage potentiel : le Modern Express n’était plus alors qu’à 24 nautiques des côtes. Le Primauguet a été employé comme plate-forme de sauvetage avancée. Certaines de ses capacités se sont avérées déterminantes : sa tenue à la mer par gros temps, ses capacités de transmissions, son infirmerie (un des intervenants a été blessé lors d’un des essais de remorquage) et surtout son hélicoptère et sa plate-forme. C’est le préfet maritime qui, depuis Brest, a commandé les moyens, tandis que le Primauguet les a coordonnés à l’échelon local. C’est donc une chaîne militaire éprouvée qui a été mise au service d’une opération civile, avec succès. »

 

 

SOS Méditerranée : humanité et engagement  

Créée en 2015 par des citoyens de la société civile européenne, SOS Méditerranée est une association qui porte secours aux personnes en détresse dans des embarcations de fortune en haute mer Méditerranée. Son action est basée sur les principes humanitaires d’urgence et de solidarité en mer. De février 2016 à mai 2017, en 118 opérations de sauvetage, plus de 19 000 personnes ont été recueillies à bord de l’Aquarius (dont 20 % de mineurs non accompagnés) dont 14 444 directement secourues par les sauveteurs de SOS Méditerranée et 4 652 par transfert depuis d’autres bateaux. SOS Méditerranée a obtenu le label « Grande Cause nationale 2017 ».

 

 

Interview

© EMMANUEL PAIN

Xavier de la Gorce, président de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM)  

Monsieur le président, la SNSM est un acteur incontournable du monde maritime. Quelles en sont les missions ?  

La SNSM assure aujourd’hui plus de 50 % du sauvetage en mer en zone côtière. Elle rassemble 7 000 bénévoles, dont 4 400 « canotiers » embarqués, qui sont en permanence aux ordres des CROSS, sous l’autorité des préfets maritimes. Nous formons chaque année 1 300 nageurs sauveteurs que nous équipons et mettons à disposition des communes pour armer chaque été les postes de secours sur leurs plages.

Nous assurons aussi une mission de prévention des risques auprès des usagers de la mer par un effort important de communication. Les sauveteurs en mer portent secours à environ 8 000 personnes en difficulté chaque année, majoritairement des plaisanciers et pratiquants de loisirs nautiques.

Quelles sont les interactions entre la SNSM et la Marine ?

Les liens de la SNSM avec la Marine sont historiquement très forts et anciens. La SNSM est issue de deux « sociétés » fondées au XIXe siècle, la Société centrale de sauvetage des naufragés et les Hospitaliers sauveteurs bretons, qui rassemblaient essentiellement des marins professionnels organisés pour se porter mutuellement secours, par solidarité. Ce lien « culturel » a perduré, la SNSM ayant été présidée sans discontinuité par un amiral de 1967 à 2013. Les liens restent forts aujourd’hui au plan opérationnel, de nombreux anciens de la Marine ayant rejoint la SNSM. Nos stations opèrent et s’entraînent souvent en lien étroit avec les moyens de l’action de l’État en mer, en particulier avec les hélicoptères de l’aéronautique navale. 

Quels sont les moyens mis en œuvre pour accomplir les missions ?

Nous mettons en œuvre environ 500 embarcations, du canot tous temps (CTT) de 18 m jusqu’au scooter de mer, en passant par plusieurs types de vedettes et de semi-rigides. C’est une flotte diversifiée, répartie sur 219 stations de sauvetage sur le littoral et 32 centres de formation et d‘intervention sur le territoire. Elle exige un effort important de suivi et d’entretien pour la maintenir en condition opérationnelle de façon durable.

Quels sont les principaux enjeux et objectifs de la SNSM ?

J’insiste toujours sur trois enjeux fondamentaux. Le premier porte sur la ressource humaine. Il s’agit d’assurer le recrutement de qualité de nouveaux sauveteurs, pour lesquels nous aurons un effort de formation important à fournir. Ils seront sans doute moins expérimentés que leurs aînés alors que les exigences de qualification demeurent identiques.

Le deuxième enjeu est la modernisation de la flotte : dans les dix ans à venir, nous devrons faire face à un important besoin de renouvellement de nos moyens nautiques, notamment hauturiers. Le troisième enjeu est lié aux deux premiers, c’est le nerf de la guerre. Il nous faut absolument préserver nos capacités de financement de façon durable, à la fois en consolidant le soutien des pouvoirs publics mais aussi en élargissant le socle de nos donateurs particuliers et mécènes. C’est l’objectif des campagnes d’information et d’appel à la générosité que nous diffusons deux fois par an.

Pour conclure, un mot sur le cinquantenaire de la SNSM ?

L’année du cinquantenaire de notre association est une opportunité pour diffuser nos messages à l’occasion des événements qui se déroulent sur le littoral. Le Gouvernement nous a soutenus avec l’attribution pour l’année 2017 du label « Grande cause nationale » accordée au sauvetage en mer qui, au-delà de la reconnaissance qu’il offre, nous ouvre un accès facilité aux médias publics. L’institution d’une Journée nationale des sauveteurs en mer dont la première édition est organisée fin juin, avec le soutien du Secrétariat général de la mer et des préfectures maritimes, sera aussi l’occasion de faire rayonner plus largement nos appels à la solidarité.

 

 

Sauvetage en mer - Grande cause nationale 2017

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Pour protéger la vie humaine et assurer la sauvegarde des biens en mer,
la France assume sur de vastes étendues maritimes la responsabilité du sauvetage en mer grâce à sa fonction garde-côtes. La Marine agit dans les eaux territoriales françaises et en haute mer, en vertu d’accords internationaux délimitant les zones de responsabilité de chaque pays. En coordination avec d’autres administrations ou organismes (douane, affaires maritimes, gendarmerie, SNSM, collectivités locales…), des bâtiments et des aéronefs de la Marine sont en alerte pour des missions de secours aux personnes et aux biens, 24 h/24, 7 j/7. Seule capable de se déployer durablement en haute mer, la Marine est un acteur majeur de ce dispositif.

Secours en mer - Une organisation mondiale

 

 

Coordonner de nombreux moyens - Un travail main dans la main

 

 

Solidarité des gens de mer - Les héros au quotidien

 

 

Assistance à un navire en difficulté - Retour sur une opération d’envergure

 

 

Dossier réalisé par l’ASP Marie Morel

Le soutien naval : un atout majeur pour un long déploiement

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Déployé dix mois par an, le bâtiment hydrographique et océanographique (BHO) Beautemps-Beaupré a besoin de points d’appui solides pour maintenir dans la durée la pleine disponibilité de ses installations. Ce soutien, il l’a trouvé à la base navale française aux Emirats Arabes Unis, où il a effectué cinq escales au cours des quatre mois qu’il a passés dans le golfe Arabo-Persique.

Confronté à une chaleur et une humidité intenses, employé à ses limites, le BHO a profité de l’investissement et de l’expertise des marins de la base navale pour continuer sans relâche sa mission hydrographique.

Chaque passage a été l’occasion pour le bâtiment de régénérer son potentiel. Organisés par l’officier de liaison dont l’action s’est étendue au-delà du temps passé à quai, de nombreux travaux d’entretien ont été menés. Devis, achats de matériels et réparations ont été coordonnés et pris en charge par les ateliers. Les interventions industrielles ont également été facilitées et les courts délais de réparation respectés.

Ce soutien de haut niveau reste un atout majeur pour les bâtiments déployés dans le golfe Arabo-Persique.

En savoir plus sur l’océanographie

L’Adroit relève le Cdt Blaison en opération Sophia

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Le patrouilleur hauturier L’Adroit a rejoint la zone d’opération EUNAVFORMED « Sophia » le 22 juin 2017. Sous le contrôle opérationnel d’un état-major européen, L’Adroit mène des patrouilles au large de la Libye en application de la résolution 2292 des Nations Unies visant à faire respecter en haute mer l’embargo sur les armes.

En mesure de mener des visites, des fouilles voire de dérouter des navires en haute mer, l’équipage de L’Adroit va participer activement à la collecte d’informations relatives au trafic maritime dans la zone.
A l’occasion de sa venue à bord, marquant l’intégration de L’Adroit dans l’opération, le contre-amiral Romani, force commander, a pu découvrir l’ergonomie innovante de cette unité.

 

Fin de mission pour le Cdt Blaison

Après deux mois de patrouille au large des eaux territoriales libyennes, le patrouilleur de haute-mer (PHM) Commandant Blaison a terminé son déploiement sous le contrôle opérationnel de l’état-major européen embarqué à bord du porte-aéronefs italien San Giusto.

Depuis le 3 mai 2017, le Commandant Blaison a navigué devant les côtes libyennes pour participer à la lutte contre le trafic d’armes à destination de ce pays. Au cours de cette mission, plusieurs approches ont été effectuées sur des pêcheurs libyens et égyptiens, offrant ainsi l’opportunité d’une connaissance mutuelle entre les acteurs locaux et les bâtiments de l’opération EUNAVFORMED Sophia.

Durant cette mission, et en application des résolutions 2292 et 2357 de l’ONU, le Commandant Blaison a conduit une opération de visite sur une vedette libyenne suspectée de trafic d’armes. Plusieurs armes et des munitions trouvées à bord ont été saisies et transférées sur le bâtiment français. Cette action, résultat concret pour l’équipage de la chasse aux trafiquants menée depuis deux mois, est la deuxième saisie d’armes conduite sous pavillon européen dans le cadre de l’opération Sophia.

En quoi consiste l’opération EUNAVFOR MED Sophia

EUNAVFOR MED est une opération européenne qui a été lancée le 22 juin 2015 suite à la noyade en Méditerranée de 700 migrants le 18 avril 2015 au large de l’île de Lampedusa. Cette année encore, près de 150 000 migrants, en majorité Africains, ont rejoint l’Italie par la Méditerranée centrale dans des conditions périlleuses. 2 800 hommes, femmes et enfants y ont perdu la vie depuis le mois de janvier 2015. Cette vague migratoire, principalement au départ de Libye, est organisée par des réseaux criminels. Notre mission est de démanteler ces réseaux fondés sur le désespoir des migrants et d’enrayer ainsi les pertes de vies humaines en mer. Elle participe aussi indirectement à l’effort global de lutte contre le terrorisme en le privant d’un apport financier illégal dont il profite.

La frégate Latouche-Tréville à la rencontre des glaces au large du Spitzberg

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Dans le cadre de son déploiement dans le Grand Nord, la frégate anti-sous-marine (FASM) Latouche-Tréville a atteint le sud de l’archipel du Svalbard et ainsi aperçu au loin les montagnes enneigées de l’île majestueuse du Spitzberg. Rapidement confrontée à la présence de nombreux growlers (petits icebergs également appelés bourguignons), la frégate a envoyé son hélicoptère Lynx en mission de reconnaissance afin d’évaluer la possibilité de progresser plus au nord. La confirmation de la présence des prémices de la banquise a conduit à réorienter la patrouille et à éviter avec prudence les bancs de brumes dans ces eaux aux températures négatives.

La présence d’une frégate de la Marine nationale dans l’océan Arctique n’a rien d’exceptionnel. Observateur au sein du conseil de l’Arctique, la France participe activement aux travaux de ce forum intergouvernemental promouvant la coopération dans cette région du monde. Elle s’est également, au niveau national, dotée d’une feuille de route sur l’Arctique en juin 2016.

A l’instar des déploiements des frégates Primauguet et Languedoc ces deux dernières années, la mission du Latouche-Tréville contribue ainsi à une meilleure compréhension des enjeux maritimes, environnementaux, économiques mais aussi de puissance qui se manifestent dans cette partie particulièrement convoitée de la planète.

Des timbres postaux édités par la Garde Nationale

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Pour le premier anniversaire de la création de la Garde Nationale, 10 timbres postaux ont été créés et sont regroupés dans un collector philatélique qui sera mis en vente à compter du 13 octobre 2017. Ces timbres sont à validité permanente pour un envoi au tarif lettre verte.

Ce projet ne pourra se concrétiser que si un nombre suffisant d’intention d’achat est recueilli d’ici le 30 juillet. Alors si vous êtes intéressés, n’hésitez pas à vous connecter via le lien suivant : https://goo.gl/forms/6nkRmMQ3aJCQKuWY2

La Garde Nationale a été créée le 13 octobre 2016 à la suite des attentats qui ont frappé la France en 2015 et 2016. Elle est placée sous l’autorité des ministres des Armées et de l’Intérieur. La garde nationale répond à 3 objectifs :

Accroître la participation des réserves au renforcement de la sécurité des Français ;

Apporter une réponse concrète au désir d’engagement de la jeunesse ;

Favoriser la cohésion nationale et développer l’esprit de résilience face aux menaces actuelles.

En savoir plus sur la Garde Nationale : http://www.defense.gouv.fr/reserve/presentation-generale/gouvernance/gouvernance-de-la-garde-nationale

 

Entraînement Morskoul au large des côtes bretonnes

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L’édition 17.2 de Morskoul s’est déroulée du 12 au 15 juin 2017 au large des côtes bretonnes. Pour cet entraînement mutuel, quatre bâtiments étaient au rendez-vous. Durant quatre jours intenses, la frégate anti-sous-marine (FASM) Primauguet, le pétrolier ravitailleur (PR) Somme et les bâtiments remorqueurs de sonars (BRS) Antarès et Altaïr ont effectué de nombreux exercices, avec pour objectif commun d’être paré au combat.

Au plus près des côtes, les BRS ont réalisé plusieurs exercices en coopération, tels que des exercices d’évolution en formation resserrée, de défense contre embarcations rapides, de transfert de courrier, de remorquages et d’hélitreuillages. Ils ont aussi mené des stages de commandement au profit de l’Ecole navale.
Le PR Somme, a également participé à Morskoul en conduisant plusieurs exercices de ravitaillement à la mer et de transfert de charges légères avec le Primauguet, l’Antarès et l’Ataïr.
La FASM Primauguet s’est entrainée à une prise de coffre.
Ces entrainements qualifiants ont permis aux navires de la force d’action navale à Brest d’aiguiser leurs réflexes opérationnels et de se coordonner avec les autres composantes de la Marine. Mission accomplie !


GABIAN 17.2 : Mission accomplie !

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Entraînement mutuel des bâtiments de la façade toulonnaise, l’exercice GABIAN 17.2 s’est déroulé du 19 au 23 juin 2017. A un rythme soutenu, les exercices se sont enchaînés sous le commandement tactique du patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Ducuing, OTC (Officer in Tactical Command) de l’exercice. Les équipages ont ainsi pu s’entraîner dans leur cœur de métier pour conduire des opérations dans tous les domaines de lutte.

Cet exercice a permis au chasseur de mine tripartite (CMT) Orion, au (PHM) Commandant Ducuing, au bâtiment de commandement et de ravitaillement (BCR) Marne ainsi qu’au bâtiment de projection et de commandement (BPC) Dixmude de consolider leurs entraînements. Les PHM Commandant Bouan,Commandant Birot et la frégate type La Fayette (FLF) Aconit, se sont appuyés sur les concours proposés pour se préparer spécifiquement à leurs futurs déploiements, avec le soutien bienveillant de la division entraînement de la force d’action navale (FAN).

Exercices de lutte contre les navires et les aéronefs, réactions contre les menaces de type asymétrique, ravitaillements à la mer, tirs contre terre ont été le quotidien des marins de la FAN pendant 5 jours.

Cette mutualisation des moyens a notamment permis de confirmer l’endurance et les capacités des équipages à répondre à leurs impératifs opérationnels, tant en matière de protection des approches maritimes qu’au sein de missions à vocation régionale.

 

African NEMO (Navy’s Exercice for Maritime Operations)

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Dans la continuité du sommet organisé à Yaoundé en 2013, les exercices NEMO vise à renforcer la coopération des états riverains du golfe de Guinée afin de lutte contre l’insécurité maritime dans cette zone.

La Marine française organise ainsi depuis septembre 2013 des exercices maritimes (3 à 4 par an en moyenne) afin d’entraîner l’ensemble des marines et des centres de coordination maritime des pays du Golfe de guinée.

En créant des scénarii proches de la réalité, selon lesquels les bâtiments français et/ou européens jouent le rôle de bâtiments de pêche en situation illicite, de détresse ou attaqués par des pirates, les marines riverains du Golfe de Guinée vont, en réaction, intervenir de manière coordonnée pour éradiquer la menace simulée : le principal défi consiste à développer la capacité des bâtiments des marines engagées à communiquer entre eux, ainsi qu’avec les différents centres de commandements à terre.

Les exercices, d’une durée moyenne d’une semaine à 10 jours, se déroulent en mer, dans une zone comprise entre l’ouvert du golfe de Guinée (Mauritanie/Cap vert/Sénégal) jusqu’à l’Angola, ainsi qu’à terre, avec la participation des différents centres des opérations maritimes (COM) nationaux.

 

Pays participants (ou susceptibles de participer) :

  • Mauritanie

  • Cap Vert

  • Sénégal

  • Guinée Bissau

  • Guinée Conakry

  • Sierra Léone

  • Libéria

  • République de côte d’ivoire

  • Ghana

  • Togo

  • Bénin

  • Nigéria

  • Cameroun

  • Sao Tomé et Principé

  • Guinée équatoriale

  • Gabon

  • République du Congo

  • République démocratique du Congo

  • Angola

 

Pour mémoire, le premier exercice NEMO s’est déroulé en septembre 2013 et avait regroupé quatre pays : France (frégate de Surveillance Germinal), Pays-Bas, Bénin et Togo.

DIAPORAMA

 

Actualités

A venir - Planification

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Les pays du golfe de Guinée démontrent une volonté croissante de renforcer la sécurité maritime dans leur espace de responsabilité.  A cet effet, pour les partenaires africains signataires du code de conduite de Yaoundé (2013) et de la charte de Lomé (2016), la Marine nationale française propose les exercices de sécurité maritime « AFRICAN NEMO » depuis 2013. Chaque année, cinq à six exercices d’une durée de cinq à dix jours sont organisés par les navires français déployés dans le golfe de Guinée.

Avec une volonté de soutien de nos partenaires africains au plus près de leur besoins opérationnels et structurels, les exercices « AFRICAN NEMO » constituent une référence dans la coopération opérationnelle au large de l’Afrique de l’Ouest.

Interview - Xavier de la Gorce, président de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM)

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© EMMANUEL PAIN

Monsieur le président, la SNSM est un acteur incontournable du monde maritime. Quelles en sont les missions ?  

La SNSM assure aujourd’hui plus de 50 % du sauvetage en mer en zone côtière. Elle rassemble 7 000 bénévoles, dont 4 400 « canotiers » embarqués, qui sont en permanence aux ordres des CROSS, sous l’autorité des préfets maritimes. Nous formons chaque année 1 300 nageurs sauveteurs que nous équipons et mettons à disposition des communes pour armer chaque été les postes de secours sur leurs plages.

Nous assurons aussi une mission de prévention des risques auprès des usagers de la mer par un effort important de communication. Les sauveteurs en mer portent secours à environ 8 000 personnes en difficulté chaque année, majoritairement des plaisanciers et pratiquants de loisirs nautiques.

Quelles sont les interactions entre la SNSM et la Marine ?

Les liens de la SNSM avec la Marine sont historiquement très forts et anciens. La SNSM est issue de deux « sociétés » fondées au XIXe siècle, la Société centrale de sauvetage des naufragés et les Hospitaliers sauveteurs bretons, qui rassemblaient essentiellement des marins professionnels organisés pour se porter mutuellement secours, par solidarité. Ce lien « culturel » a perduré, la SNSM ayant été présidée sans discontinuité par un amiral de 1967 à 2013. Les liens restent forts aujourd’hui au plan opérationnel, de nombreux anciens de la Marine ayant rejoint la SNSM. Nos stations opèrent et s’entraînent souvent en lien étroit avec les moyens de l’action de l’État en mer, en particulier avec les hélicoptères de l’aéronautique navale. 

Quels sont les moyens mis en œuvre pour accomplir les missions ?

Nous mettons en œuvre environ 500 embarcations, du canot tous temps (CTT) de 18 m jusqu’au scooter de mer, en passant par plusieurs types de vedettes et de semi-rigides. C’est une flotte diversifiée, répartie sur 219 stations de sauvetage sur le littoral et 32 centres de formation et d‘intervention sur le territoire. Elle exige un effort important de suivi et d’entretien pour la maintenir en condition opérationnelle de façon durable.

Quels sont les principaux enjeux et objectifs de la SNSM ?

J’insiste toujours sur trois enjeux fondamentaux. Le premier porte sur la ressource humaine. Il s’agit d’assurer le recrutement de qualité de nouveaux sauveteurs, pour lesquels nous aurons un effort de formation important à fournir. Ils seront sans doute moins expérimentés que leurs aînés alors que les exigences de qualification demeurent identiques.

Le deuxième enjeu est la modernisation de la flotte : dans les dix ans à venir, nous devrons faire face à un important besoin de renouvellement de nos moyens nautiques, notamment hauturiers. Le troisième enjeu est lié aux deux premiers, c’est le nerf de la guerre. Il nous faut absolument préserver nos capacités de financement de façon durable, à la fois en consolidant le soutien des pouvoirs publics mais aussi en élargissant le socle de nos donateurs particuliers et mécènes. C’est l’objectif des campagnes d’information et d’appel à la générosité que nous diffusons deux fois par an.

Pour conclure, un mot sur le cinquantenaire de la SNSM ?

L’année du cinquantenaire de notre association est une opportunité pour diffuser nos messages à l’occasion des événements qui se déroulent sur le littoral. Le Gouvernement nous a soutenus avec l’attribution pour l’année 2017 du label « Grande cause nationale » accordée au sauvetage en mer qui, au-delà de la reconnaissance qu’il offre, nous ouvre un accès facilité aux médias publics. L’institution d’une Journée nationale des sauveteurs en mer dont la première édition est organisée fin juin, avec le soutien du Secrétariat général de la mer et des préfectures maritimes, sera aussi l’occasion de faire rayonner plus largement nos appels à la solidarité.

 

 

La SNSM : 50 ans d’existence  

Du 12 mai au 31 décembre 2017, dans le cadre des 50 ans de la SNSM et des CROSS, le musée de la Marine de Port-Louis (Lorient) présente l’exposition « Mayday ! Voix et visages du sauvetage en mer  », une exposition mettant en lumière les bénévoles de l’association. La Poste célèbre également ces 50 ans par l’émission d’un timbre spécial réalisé par le peintre officiel de la Marine Nicolas Vial h et édité à près d’un million d’exemplaires. La SNSM a obtenu le label « Grande Cause nationale 2017 ».

 

La  SNSM en chiffres  

• 5 987 personnes secourues (bilan 2016)

• 3 256 interventions de sauvetage (bilan 2016)

• 3 220 sauveteurs embarqués bénévoles

• 242 postes de secours en plage 

• 218 stations permanentes de sauvetage

• 32 centres de formation et d’intervention

• 5 931 heures d’intervention (bilan 2016) 

• Interventions 7/7j, 24/24 h, en 19 minutes

 

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