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Capacité d’adaptation  L’indispensable entraînement opérationnel

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Au cours des 15 dernières années, les pilotes de chasse de la Marine ont été mobilisés dans la plupart des conflits internationaux auxquels la France a participé (Afghanistan, Libye, lutte contre Daech en Irak et en Syrie). Les pilotes ont donc atteint un niveau d’excellence qu’ils continuent d’entretenir par des exercices. 

Les entraînements interalliés

L’entraînement opérationnel est un enjeu majeur pour la Force de l’aéronautique navale et les équipages qui mettent en œuvre les aéronefs. La participation constante et à un rythme soutenu à des exercices interarmées ou interalliés demeure la clé du maintien des savoir-faire techniques et tactiques, et de la capacité de la Marine à garantir la permanence opérationnelle. Ces entraînements permettent de maintenir l’interopérabilité avec les alliés et affirmer le haut niveau de savoir-faire reconnu de la France dans ce domaine.

Principaux exercices impliquant les marins du ciel

Dynamic Manta, un entraînement opérationnel de lutte anti-sous-marine OTAN, s’est déroulé au mois de mars au large des côtes siciliennes. La frégate de lutte anti-sous-Marine (FASM) Montcalm et son Lynx embarqué de la flottille 34F y ont participé aux côtés du bâtiment de commandement et de ravitaillement (BCR) Marne, d’un Atlantique 2 et du sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) Émeraude. Joint Warrior est un entraînement tactique interarmées, se déroulant chaque année au printemps et à l’automne, dans lequel les nations participantes œuvrent conjointement, sous de multiples menaces, avec la perspective de leur emploi potentiel au sein d’une force expéditionnaire interalliée et interarmées. Ces entraînements sont l’occasion de démontrer les capacités de la Marine à prendre part à des crises régionales ou internationales, mais aussi la capacité interarmées de la France à intervenir dans des conflits majeurs.

© F. LEDOUX/MN - Le Lynx est un hélicoptère utilisé principalement dans le cadre des missions de lutte anti-sous-marine. Il est capable de remplir des missions de transport ou de service public, anti-terroristes ou de lutte contre les trafics de drogue.

 

 

Les entraînements interalliés permettent d’obtenir certaines qualifications, nécessaires pour prétendre à certains types de missions. C’est le cas par exemple du Tactical Leadership Program (TLP), qui s’est déroulé au mois de février, à Albacete, en Espagne. Des détachements des flottilles 17F et 4F (quatre Rafale Marine ont été déployés, ainsi qu’un E-2C Hawkeye) du groupe aérien embarqué ont participé au TLP, qui a regroupé une trentaine d’aéronefs. Cet entraînement a permis aux pilotes de l’aéronautique navale d’obtenir les qualifications de « chef de mission » dans l’OTAN, indispensables pour diriger des missions multinationales sur des théâtres d’opérations impliquant une grande diversité d’aéronefs. 

Les marins du ciel et la BAN de Landivisiau à l’honneur 

Du 5 au 16 juin 2017, la base d’aéronautique navale (BAN) de Landivisiau accueille pour la deuxième fois (2008 et 2017) le NATO Tiger Meet, qui existe depuis 1960 et qui comptera cette année 12 nations participantes. Comme l’indique le nom de cet exercice, il est réservé aux escadrons ayant pour emblème le Tigre. C’est un entraînement opérationnel majeur qui sollicite un très haut niveau de compétence des pilotes de la Marine, dans des situations tactiques d’une grande complexité. L’objectif est d’accroître l’interopérabilité entre les nations, indispensable à la bonne réalisation des futures missions opérationnelles.  

© M. MULLER/MN - Le NATO Tiger Meet ce sont 15 jours de missions, 800 pilotes et techniciens des flottilles, 800 exercices et 1 200 heures de vol.

 

 

 

 

CESSAN : à la pointe de l’entraînement  

© F. LUCAS/MN - Chaque année,plus de 1200 stagiairesviennent se former au CESSAN.

 

 

 

 

Situé sur la BAN de Lanvéoc-Poulmic, le Centre d’entraînement à la survie et au sauvetage de l’aéronautique navale (CESSAN) est le centre d’entraînement à la survie le plus avancé au monde. Un ensemble modulaire, qui comprend deux cabines immergeables, permet un entraînement adapté aux différents types d’aéronefs. Le réalisme des systèmes d’entraînement à la survie est poussé à son maximum avec une excellente simulation d’environnement (pluie, vent, effets sonores et visuels…).   

Chiffres clés de l’aéronautique navale

• 6 000 marins du ciel (dans la force et structures de soutien aéronautique).

• 190 aéronefs pour accomplir 15 missions 24/24h, 365j/an parmi lesquelles la dissuasion, le sauvetage en mer, la projection de puissance de la mer vers la terre, assaut mer, lutte anti-sous-marine, lutte anti-surface, surveillance maritime, lutte contre les trafics…

• 8 missions réalisées chaque jour.

• 300 vies sauvées chaque année. 

• 4 bases d’aéronautique navale et 1 état-major

• 3+1 composantes : le groupe aérien embarqué (GAé) / la patrouille surveillance et intervention maritime (Patsimar) / les hélicoptères et la future 4e composante : les drones.

• 15 flottilles, dont 3 flottilles de chasse désormais « tout Rafale ».

• 4 escadrilles (formation/logistique/essais). 

• 3 centres d’expertises (1 par composante).

• 34 détachements armant les bâtiments de surface.

• 345 marins du ciel recrutés en 2017.

 

Focus - CEPA/10S  

Depuis 1916, le Centre d’expérimentations pratiques et de réception de l’aéronautique navale (CEPA/10S) a pour mission d’étudier et de proposer des solutions adaptées aux opérations menées par les aéronefs de l’aéronautique navale en mer et depuis la terre. Cela passe par l’élaboration des nouveaux matériels et l’amélioration des matériels existants. Implanté sur la base d’aéronautique navale d’Hyères, le CEPA/10S suit donc le développement et la mise au point des aéronefs ou des matériels, en soutien du bureau aéronautique de la division «programmes» de l’état-major de la Marine.

 

Témoignages

CF Alban, commandant de la 11F 

© F. DUPLOUICH/MN

« Commandant la 11F, mon rôle consiste à préparer les pilotes et techniciens de la flottille et à éventuellement les mener au combat. Il s’agit bien sûr de préparation technique pour que chaque marin de la flottille sache faire, sous pression, avec rigueur et discernement les opérations qui lui sont dévolues. Mais elle s’accompagne d’une préparation physique et morale, pour les pilotes comme les techniciens, pour encaisser le rythme de la mission, qui fluctue en fonction du tempo opérationnel. Pour cela, la flottille entretient un esprit d’équipage fort.

La participation ou la préparation au NATO Tiger Meet s’inscrit par exemple dans ce cadre. Contrairement aux idées reçues, il ne s’agit pas d’un meeting aérien. C’est un exercice qui rassemble le plus grand nombre d’avions en Europe. Tous ces aéronefs seront en l’air, en même temps lors de six missions géantes, ayant pour thème l’évacuation de ressortissants, l’assaut vers la terre ou la récupération d’équipage éjectés en territoire hostile. » 

SM Marine, contrôleur d’aéronautique navale sur la BAN Landivisiau 

« Le contrôleur aérien est un maillon essentiel de la sécurité aérienne, qui contrôle, guide et informe le trafic aérien militaire et civil se trouvant dans son espace aérien. À bord du porte-avions, il guide les pilotes après catapultage et les aide à apponter sur une surface équivalente à celle d’un terrain de tennis. Ce métier est source d’enrichissement personnel et professionnel. J’ai notamment eu la chance d’assister sur le pont au dernier catapultage du SEM. Un moment unique. Je participe actuellement à la préparation d’un des plus grands exercices aériens militaires, le Tiger Meet qui réunira à Landivisiau plus de 60 avions de l’OTAN : un spectacle qui s’annonce exceptionnel. » 


Modernisation - Relever les défis d’aujourd’hui pour préparer demain

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La force aéronautique navale connaît actuellement une période de modernisation et de renouvellement de l’ensemble de ses composantes, non seulement pour homogénéiser la flotte d’aéronefs, mais également pour améliorer et optimiser ses capacités opérationnelles. Panorama des grands enjeux de cette modernisation.

© MN - Polyvalent, le Panther est utilisé principalement dans le cadre de missions de lutte au-dessus de la surface, de lutte contre les trafics illicites et de contre-terrorisme maritime.
 

 

 

 

La modernisation du Charles de Gaulle, un cap important pour le Groupe aérien embarqué 

Depuis le 1er trimestre 2017 et jusqu’à l’automne 2018, le porte-avions Charles de Gaulle va connaître, pour son deuxième entretien majeur, une rénovation en profondeur destinée à maintenir ses performances opérationnelles jusqu’à son retrait du service actif à l’horizon 2040. L’objectif est aussi de moderniser le système de combat et les systèmes de communication. Le Charles de Gaulle va passer au « tout-Rafale », en retirant l’ensemble des installations destinées au Super Étendard Modernisé, retiré du service actif en juillet 2016, et en adaptant les capacités du bâtiment ainsi que les locaux aviation à la mise en œuvre exclusive d’une trentaine d’avions Rafale. Le Gaé ne reste pas pour autant inactif. Pendant l’arrêt technique, la priorité est donnée aux qualifications des jeunes pilotes dans les domaines tactiques et techniques, à partir de la terre, avec notamment la réalisation de campagnes d’ASSP (Appontages simulés sur pistes). Il s’agit également de permettre aux flottilles du groupe aérien embarqué de participer à des activités interalliées et à des entraînements à bord d’un porte-avions américain. Par ailleurs, la mise en place des aéronefs à partir de la base aérienne projetée de Jordanie, pour participer à l’opération Chammal, s’inscrit dans la continuité des derniers déploiements du groupe aéronaval.

La composante hélicoptère  

Le Caïman Marine illustre la mutation qu’opère actuellement la force aéronautique navale. Dernier hélicoptère à avoir rejoint la flotte d’aéronefs, il a remplacé le Super Frelon dans les missions de sauvetage et de contre-terrorisme. À terme, il remplacera également le Lynx dans la lutte antinavire et anti-sous-marine embarquée. Hélicoptère de combat aéromaritime, le Caïman Marine est particulièrement adapté à la surveillance au-dessus de la surface et à la lutte anti-sous-marine grâce à son armement à la pointe (radar ENR, sonar trempé Flash, torpilles MU90). Associé aux FREMM et à l’embarcation Écume, il permet ainsi de disposer d’une capacité d’intervention de commandos lors de missions de contre-terrorisme maritime ou de lutte contre les trafics. Un Caïman Marine a été incorporé au GAé pour la première fois lors de la missions Arromanches III. À bord du porte-avions, il sera chargé de l’éclairage en avant de la force et de missions de logistique lourde (il peut même transporter un moteur complet de Rafale en version cargo). Le programme NH90 prévoit la livraison de 27 Caïman Marine d’ici 2021, dont 24 seront livrés d’ici 2019. Aujourd’hui, 18 unités sont en service dans les flottilles 31F et 33F et au CEPA. 

L’Alouette III  

L’Alouette III, doyen des hélicoptères des forces armées, rend encore de fiers services au sein de l’aéronautique navale. Appareil polyvalent longtemps utilisé pour des missions de sauvetage en mer, il a été remplacé dans ces missions par le Dauphin. L’Alouette III est aujourd’hui utilisée dans le cadre de missions d’entraînement et de soutien. Il est embarqué sur des frégates de surveillance. 

© M. BREBEL/MN - L’Alouette III est le doyen des hélicoptères des forces armées.

 

 

 

 

Témoignages

LV Laurence, adjoint COMTECH  

« Officier spécialisé de la Marine MAERO (maintenance aéronautique) et affectée comme adjoint au COMTECH de la flottille 4F, mon rôle est de permettre la mise en œuvre des aéronefs Hawkeye pour répondre aux sollicitations opérationnelles tout en veillant au bon moral du personnel. « Maman », mon call sign parle d’ailleurs de lui-même. Mon engagement opérationnel a été très fort depuis septembre 2014, date à laquelle j’ai rejoint la flottille 4F puisque j’ai pris part aux trois déploiements Arromanches. Cet investissement a été couronné par la possibilité de prendre part aux missions de la flottille en me qualifiant comme membre d’équipage occasionnel. Mon plus fort souvenir est mon premier catapultage à bord du Charles de Gaulle le 7 octobre 2015. Je totalise à ce jour 22 appontages/catapultages sur Hawkeye. »

EV1 Benjamin (31F), TACAE  

 « Affecté à la flottille 31F en tant que tacticien aéronautique, j’opère à bord de l’hélicoptère Caïman depuis 2013. Situé à l’avant, mon poste vise à collecter et à traiter les informations recueillies par les senseurs présents à bord (radar, FLIR, sonar, bouées). Lors de missions de luttes anti-sous-marine et antinavire, cette base de données pose les fondements de la tactique que je vais adopter. J’assure aussi la diffusion des données au sein de la force dans laquelle j’évolue comme ce fût le cas lors de la dernière mission Arromanches 3 où j’étais « aéro 2 » au sein du détachement 31F /CDG. En tant qu’hélicoptère nouvelle génération au potentiel avéré, le Caïman m’offre la possibilité de travailler en coopération avec un large panel d’unités (Rafale, Hawkeye, FDA) au sein du GAN. »

 

Interview - CF Laurent Viala, officier prog ATL2 à propos de « la frégate volante » en cours de rénovation  

Un état des lieux du programme 

Le contrat de rénovation du système d’armes ATL2 a été notifié en octobre 2013. Les essais en vols sur l’avion prototype ont débuté fin décembre 2016 et s’achèveront en janvier 2019 avec la première livraison d’un ATL2 rénové à la Marine. La mise en service opérationnelle de ce nouveau standard interviendra en 2020.

Quels sont les enjeux du programme de rénovation pour l’ATL2 de demain ?

Les enjeux de ce programme sont la restauration des performances du système de combat induite par les obsolescences du radar, du calculateur tactique, de la boule optronique et l’acquisition de capteurs modernes (acoustique) pour permettre à l’ATL2 de faire face à l’évolution du contexte d’emploi et de la menace (prolifération de sous-marins classiques performants et discrets).

Quelles seront les capacités opérationnelles de l’ATL2 après ces rénovations ?

La modernisation du système acoustique permettra la mise en œuvre et le traitement d’un plus grand nombre de bouées acoustiques (jusqu’à 32), ainsi que l’utilisation de nouvelles bouées acoustiques numériques. Le capteur optronique disposera à la fois de voies visibles, proche infrarouge et infrarouge, permettant un gain de performance d’un facteur 3 à 5. Le radar disposera de nouveaux modes de détection et verra ses performances améliorées sur des cibles maritimes par mer formée et sur cibles fugitives. Enfin, le nombre de pistes traitées par le système sera multiplié par 10. L’opération inclut également les moyens sols associés : système de préparation et de restitution de mission et moyens d’entraînement tactique.

 

Focus - Le Dauphin vers la défense maritime du territoire (DMT)   

Le Dauphin, spécialisé dans les missions de service public et de sauvetage maritime, tient en permanence l’alerte Secmar (sauvetage et secours en mer). Il œuvre également à bord du porte-avions Charles de Gaulle pour la sauvegarde des équipages lors des phases de catapultage, de jour comme de nuit. Une  réorientation des missions confiées à la flottille 35F est actuellement en cours pour réorienter l’activité des Dauphin N de l’action de l’État en mer (sauvetage en mer, lutte contre les pollutions et la pêche illégale…) vers la défense maritime du territoire (DMT).

Nato Response Force - Objectif 2018

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Durant toute l’année 2018, la Marine nationale assurera l’alerte du commandement  de la composante maritime (MCC) de la Nato Response Force (NRF). Cette prise d’alerte se prépare dès l’année 2017 à l’occasion de plusieurs exercices avec les autres nations de l’Alliance.

Créée lors du sommet de Prague en novembre 2002, la NRF est une force multinationale à haut niveau de préparation, composée d’éléments des armées de Terre, de l’Air, de la Marine et des forces spéciales. Ces composantes sont capables d’agir rapidement, partout où cela s’avèrerait nécessaire, face à l’ensemble des menaces de sécurité, et d’apporter ainsi une réponse à la gestion de crises liées à la défense collective des membres de l’OTAN. En 2014, il a été décidé de renforcer encore le niveau d’alerte de la NRF en créant une force opérationnelle interarmées à très haut niveau de préparation. Le commandement de la NRF relève du commandant suprême des forces alliées en Europe (SACEUR). La décision de déployer la NRF est prise par le Conseil de l’Atlantique Nord, l’organe supérieur de décision politique de l’Alliance.

La composante maritime est articulée autour des groupes maritimes permanents OTAN (SNMG) et des groupes permanents OTAN de lutte contre les mines (SNMCMG). Les pays de l’Alliance affectent des unités pour une période de 12 mois. Le commandement de cette composante fonctionne désormais par rotation entre quatre pays (Espagne, France, Italie, Grande-Bretagne). Ainsi, en 2018, le commandant de la composante maritime NRF (Maritime Commander Component) sera assuré par l’amiral commandant la Force aéromaritime française de réaction rapide (FRMARFOR). Cette rotation des forces et du commandement permet d’améliorer l’interopérabilité et concourt à la poursuite de la transformation des forces de l’Alliance.  

LV Thierry Maguet

Brillant Mariner 2017 

Avant de participer à la NRF, les unités se préparent au niveau national, puis s’entraînent dans un environnement multinational avec les autres pays de l’Alliance. La certification de FRMARFOR comme MCC sera réalisée lors de l’exercice majeur Brillant Mariner en octobre prochain. Cet entraînement opérationnel en Méditerranée réunira plus de 40 bâtiments (dont 3 amphibies) et de nombreux aéronefs en provenance des nations de l’Alliance. Ces exercices n’offrent pas seulement aux forces maritimes de l'OTAN un entraînement mutuel, ils constituent également une démonstration dissuasive de l'Alliance.

 

 

Salon du Bourget : le Caïman Marine à l’honneur

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Le salon du Bourget 2017 est l'occasion de revenir sur le premier embarquement d'un Caïman Marinesur le porte-avions Charles de Gaulle pendant l’opération Arromanches 3, de septembre à décembre 2016.

Ce premier déploiement a permis de confirmer l'utilité du Caïman Marine au sein du groupe aérien embarqué sur le porte-avions. Il a permis de poser les bases du rôle de cet hélicoptère de combat aéromaritime au profit du groupe aéronaval.

Le vice-amiral Thouvenin, commandant l'aéronautique navale (ALAVIA) a reçu une plaque célébrant ce premier déploiement en opération sur le porte-avions des mains de M. Vincent Dubrule, Président de NH Industrie et directeur du programme NH90 pour Airbus Helicopter.

Pour l'amiral Thouvenin, ce premier embarquement « a donné des résultats positifs et prometteurs. C'est une expérience sur laquelle il faut capitaliser pour les prochains rendez-vous opérationnels ».

Le capitaine de frégate François, chef du détachement de la 31F pendantla mission Arromanches 3, et le capitaine de frégate Frédéric, commandant adjoint des opérations du porte-avions Charles de Gaulle, accompagnaient ALAVIA pour recevoir ce prix.

 

Jeu de guerre - Au cœur de la mise en condition opérationnelle

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Les commandos marine ont un processus unique de mise en condition opérationnelle au terme duquel les exercices de synthèse, plus vrais que nature, permettent d’éprouver la capacité d’une unité commando à préparer et conduire une opération spéciale sous l’œil vigilant des entraîneurs de la division préparation opérationnelle de l’état-major d’Alfusco. 

4 mois de mise en condition opérationnelle pour qualifier les savoir-faire individuels et collectifs du commando (groupes d’assaut, équipes spéciales de neutralisation et d’observation, groupe de contre-terrorisme et libération d’otages, élément de commandement) mais également pour qualifier la capacité opérationnelle de l’unité commando (capacité à œuvrer comme un seul homme, à intégrer les appuis spécialisés de Kieffer et Ponchardier, à opérer avec des aéronefs des armées de Terre et de l’Air, avec des aéronefs et bâtiments de la Marine). À la clé : la qualification opérationnelle, puis un déploiement de 4 mois à Djibouti pour affiner la préparation opérationnelle en milieu hostile et enfin une période de déploiements en opérations extérieures de 16 mois. En 2 ans, la boucle est bouclée et le commando repart en mise en condition opérationnelle.

Forces spéciales au large mais aussi à terre, la mise en condition opérationnelle doit permettre d’éprouver les compétences du commando aussi bien pour conduire des opérations spéciales en mer, depuis le large vers la côte et à terre. Varier les environnements, varier les milieux, varier les scénarios d’engagement. À Lorient, sur les champs de tir du Linès-Bégo, au village de combat de Lann-Bihoué ou sur l’ilot Saint-Michel, dans les forêts de Coëtquidan, au Centre d’entraînement aux actions en zone urbaine (CENZUB) à Sissonne, ou en Méditerranée, l’unité valide une à une ses qualifications. Et quand viennent les grands exercices de synthèse, c’est toute la Forfusco qui se mobilise. 

 

Entraînement au combat urbain

Plongée dans une semaine glaciale dans les Hauts-de-France pour le premier volet de la synthèse, au CENZUB de l’armée de Terre. Un site unique où des infrastructures sont reproduites pour permettre l’entraînement des forces armées au combat urbain. Associé au régime des champs de tir, ce site permet aux unités commandos marine de déployer leur imagination. Ici, l’ennemi est incarné par des jeunes fusiliers marins dirigés pour l’occasion par des instructeurs commandos marine aguerris, inventifs pour recréer des obstacles et situations tactiques réalistes et inédites. L’unité commando marine, elle, se voit confier une mission, des moyens et doit déployer tout son talent pour recueillir le renseignement, élaborer un plan d’opération, et, sur le terrain, tenter de surpasser les instructeurs. Derrière chacun de leur mouvement, d’autres instructeurs sont là pour analyser le geste, détecter les erreurs potentielles, et surtout débriefer après chaque phase ce qui peut être amélioré et envisager les autres modes d’action possibles. 

La mise en condition opérationnelle, c’est confronter les savoir-faire de l’unité à l’expérience de leurs pairs, aux meilleurs d’entre eux – sélectionnés pour leur expérience opérationnelle, leur créativité opérationnelle mais aussi leur capacité à éprouver et transmettre.

Après cette phase terrestre, l’unité se prépare à une nouvelle séquence éprouvante, en mer. 

 

Diaporama

 

 

Patrouille en mer de Chine et coopération franco-thaïlandaise pour le Prairial

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Déployée depuis deux mois en Asie, la frégate de surveillance (FS) Prairialprofite de sa patrouille en mer de Chine pour coopérer avec les nombreuses marines alliées présentes dans la zone.

A son appareillage de Bangkok après quelques jours de relâche opérationnelle, le bâtiment a conduit un exercice à la mer avec la frégate thaïlandaise Khirirat, puis a poursuivi sa patrouille en mer de Chine, zone de forte activité de pêche et de flux commerciaux très denses.

Le Prairial a ensuite été ravitaillé en mer par l’USNS Wally Schirra, pétrolier ravitailleur américain présent dans la zone avant de naviguer de concert avec l’USS Sterett, pour conduire une série d’exercices pendant deux jours. La frégate de surveillance entame désormais la traversée du Pacifique ouest, au cours de laquelle elle devra franchir les 6500 nautiques (12038 km) qui la séparent de Papeete.

Le Pacifique… La moitié de la planète, un tiers de sa population, 60 % de son PIB, 50 % de son commerce. Un théâtre où se font face Américains, Chinois et Russes, un foyer de tensions devenu un nouveau centre de gravité stratégique (60 % de la flotte américaine y est stationnée, la Chine a doublé le nombre de ses bâtiments en 8 ans, 40 % des projets de sous-marins dans le monde concernent l’Asie du Sud-Est). Un espace dont la France est riveraine avec la Polynésie française, Clipperton, Wallis et Futuna et la Nouvelle Calédonie, soit 500 000 habitants et 62 % de la zone économique exclusive (ZEE) nationale, tandis que 130 000 expatriés français vivent en Asie-Pacifique.

Seul pays européen à y maintenir des forces militaires permanentes, la France affirme sa souveraineté, grâce à ses marins positionnés en Polynésie et en Nouvelle-Calédonie, ainsi que ses navires hauturiers. La Marine assure des déploiements dans la zone Asie-Pacifique au titre de la coopération régionale avec les pays riverains.

NATO TIGER MEET 2017 : multiples exercices pour la FREMM Aquitaine

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La frégate multi-missions (FREMM) Aquitaine, en binôme avec le destroyer lance-missiles (DDGH) hollandais De Ryuter, ont participé à l’entrainement opérationnel interarmées et interalliés majeur NATO TIGER MEET du 6 au 9 juin au large des côtes bretonnes. Différents exercices de lutte antiaérienne et anti-surface y ont été menés, permettant de mettre en exergue les capacités d’adaptation de la FREMM et de son équipage.

La FREMM a conduit, de jour comme de nuit, de nombreux exercices de défense aérienne (ADEX) dans le cadre du NATO TIGER MEET 2017. Son rôle : organiser le dispositif de défense au-dessus de la surface via le commandement d’une CAP (Combat air patrol = patrouille de combat aérien). Le bâtiment recourra a divers équipements afin de se défendre contre les aéronefs hostiles : utilisation de système de brouillage afin d’aveugler les radars adverses, lancement de leurres perturbant les autodirecteurs des missiles assaillants et tirs simulés de missiles Aster 15 et Aster 30 afin d’engager directement les patrouilles ennemis.

Les séquences de combat se sont ainsi succédées tout au long de la semaine en basant les scénarii sur différents exercices de lutte tel que les MACOPEX (exercice de maîtrise des capacités opérationnelles), SHADOW (ADEX classique) et COMAO (COMposite Air Operations = opérations aériennes complexes).

Les deux bâtiments ont également procédé à un entrainement de lutte anti-navire (SURFEX 427) sur une cible fictive avec un Caiman Marine afin d’optimiser la portée de détection des radars. L’objectif était d’améliorer la coordination des feux au moment d’engager une cible avec des missiles exocet MER-MER 40.

Le NATO TIGER MEET a permis de mettre en exergue le large spectre des capacités opérationnelles des FREMM, et de renforcer la coordination et l’interopérabilité entre les bâtiments de combat et les flottilles alliées.

CABAM - Bilan des actions 2016

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Le soutien des marins blessés et des familles endeuillées s’inscrit dans les valeurs fondamentales de la Marine : l’esprit d’équipage et de solidarité des gens de mer. Ces valeurs sont au cœur de la mission de la Cellule d’aide aux blessés et d’assistance aux familles de la Marine (CABAM) qui est un des maillons du soutien du marin et de sa famille dans les moments difficiles.

EV2 Laura Courtois

 

Le rôle de la CABAM est de coordonner le soutien administratif, social, juridique et humain des blessés et malades, que l’affection soit liée ou non au service, et de soutenir les familles de marins décédés. Cela se traduit par une aide dans l’accomplissement des démarches, en collaboration avec l’action sociale, les associations, les assurances et les mutuelles. La CABAM apporte également aux marins un soutien dans leur parcours de soins, leur réinsertion professionnelle et leur reconstruction par le sport. Elle est ainsi présente à chaque étape et veille à promouvoir l’intérêt du blessé, dans le respect des valeurs institutionnelles.

© M. DENNIEL/MN - Stage organisé par l’association AD Augusta en partenariat avec la CABAM, première phase d’un parcours vers la réinsertion socio-professionnelle des blessés des armées.

 

 

 

Reconstruction par le sport  

En 2016, 25 marins blessés ont pu participer à des stages de reconstruction. Certains ont concouru aux Invictus Games à Orlando en Floride, participé aux rencontres militaires « blessures et sport » ou aux stages de resocialisation de l’association AD Augusta. D’autres étaient présents au stage multisports à Amnéville ou au stage nautique à Perpignan, tous deux organisés par le Cercle sportif de l’Institut national des Invalides.

Pour permettre aux marins de participer à ces événements, une convention a été signée entre la CABAM et l’Association pour le développement des œuvres sociales de la Marine (ADOSM), et un projet de partenariat est en cours avec la Mutuelle nationale militaire (MNM).

 

 

TEMOIGNAGE

MT Jérôme : « La CABAM est un soutien  précieux »

Engagé en 2000 à l’École des fusiliers marins (Ecofus), le MT Jérôme passe son certificat d’aptitude technique avant d’embarquer en 2001 à l’Île Longue. En 2004, il est victime d’un accident de service et se démet l’épaule droite. Il subit sa première opération en 2009, le moment pour la CABAM d’entrer en action : « Je montais un dossier de pension militaire d’invalidité et, sans aucune démarche personnelle, la CABAM a pris contact avec moi. Au début, le soutien était moral. Mon conseiller voulait savoir comment j’allais et si je n’avais pas de problème privé. Originaire du Morbihan et me faisant opérer à l’hôpital militaire de Percy, ce soutien a été très précieux. Ne pouvant définitivement plus utiliser mon épaule, l’aide a également été administrative et RH. La CABAM m’a aidé à monter des dossiers de reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) et mon conseiller m’a orienté pour la suite de ma carrière. Aujourd’hui, je suis affecté à Lann-

Bihoué au bureau du service courant. Bientôt, je serai réformé et pourrai occuper ce même poste en tant que civil. Tout ça, c’est grâce à la CABAM.»

Propos recueillis par l’ASP Nicolas Cuoco

 

 

 

En 2016

• Au défilé du 14 juillet : six marins ont été invités en tribune d’honneur en signe de reconnaissance, à la suite de leurs blessures pendant l’opération Barkhane au Mali.

• 7 septembre : deux marins blessés ont assisté au match de football du Variété Club de France à Paris, réunissant le Premier ministre, le ministre de la Défense, le chef d’état-major des armées et les chefs d’état-major d’armées, pour récolter des fonds en faveur des militaires blessés de guerre.

• 8 décembre : lors d’une cérémonie aux Invalides, le ministre de la Défense a décoré quatre marins de la médaille du blessé.

 

En chiffres 

• 631 dossiers ouverts. 

• Participation à 12 stages sports et aide à la réinsertion socio-professionnelle.

 

INFO +

cabam-cpm.cmi.fct@intradef.gouv.fr
CABAM Paris : Tél. : 01 44 42 39 36 ou 35 CABAM Toulon : Pôle d’aide aux blessés, Tél. : 04 22 42 67 98 - Pôle d’assistance aux familles, Tél. : 04 22 42 12 31

 


Le D’Entrecasteaux participe à l’opération Castor

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Du 12 au 26 mai 2017, les équipages du B2M D’Entrecasteaux a participé à la mission Castor 2017 au Vanuatu (Océanie). Cette mission interarmées et internationale (participation de militaires américains, néo-zélandais et vanuatais) a pour but de reconstruire une école et un dispensaire dans un village francophone isolé de l’île de Mallicolo. Le D’Entrecasteaux a participé au déploiement d’une équipe du RIMaP-NC (régiment d’infanterie de marine du Pacifique – Nouvelle-Calédonie) et au transport de fret de Nouméa à Baie Caroline, village bénéficiaire cette année de la mission Castor.

Plus de 70 tonnes de matériaux de construction, de vivres, de fret humanitaire (matériel médical, livres…) et deux véhicules de chantier ont été acheminés en deux rotations depuis Nouméa grâce à la capacité de projection du B2M. L’embarcation de servitude du bâtiment a ensuite permis de décharger l’ensemble du matériel sur la plage du village.

Les travaux sur place ont été l’occasion pour l’équipage de participer à la rénovation et de travailler avec les soldats des armées de terre française, américaine et néo-zélandaise. L’équipage B du D’Entrecasteaux, qui a repris la charge du bâtiment fin mai, a participé au rapatriement des équipes du RIMaP-NC et du matériel restant entre le 31 mai et le 5 juin.

Dernier appareillage de Fort-de-France pour le Dumont d’Urville

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Le 19 juin 2017, le bâtiment de transport léger (BATRAL) Dumont d’Urville a appareillé de la base navale de Fort-de-France pour un dernier déploiement en direction de la métropole où il sera désarmé. Les Antilles ont salué à leur manière le départ du Dumont d’Urville.

Après 34 années de service, dernier des cinq BATRAL de type Champlain de la Marine nationale, le Dumont va parcourir ses derniers nautiques dans la Caraïbe du 19 juin à début juillet avec notamment deux escales de renforcement de la coopération franco-américaine, avant d’effectuer une dernière transatlantique en direction de Brest où il accostera fin juillet.

 

Un peu d’histoire…

Mis sur cale le 15 décembre 1980 aux Ateliers Français de l’Ouest de Grand-Quevilly (Seine-Maritime), le Dumont d’Urville a été admis au service actif le 4 février 1983. Affecté initialement à Papeete en Polynésie française du 13 juin 1983 au 9 novembre 2010, le BATRAL participe à de nombreuses missions de présence et de renfort en Nouvelle-Calédonie en raison de la situation intérieure de l’époque, mais également à des missions de soutien et de secours à la population locale comme lors de l’assistance aux Samoa occidentales frappées par les cyclones Ofa puis Peni (1990), aux Australes après le passage de la dépression tropicale William (1995), ou encore après les passages des cyclones Martin et Osea aux îles-sous-le-Vent (1997). D'autres missions plus atypiques ont marqué sa carrière. Parmi elles, la cérémonie d'immersion de la dépouille funèbre de Paul-Emile Victor au large de Bora-Bora (1995), le sauvetage de l'équipage du cargo Vae Anu en avarie sur les récifs de Tahaa (1998), ou le soutien à l'association Salomon pour des recherches archéologiques sous-marines sur l'ile de Vanikoro.

Parti le 9 novembre 2010 de Polynésie, le BATRAL rallie une nouvelle affectation : Fort-de-France en Martinique, qu’il atteint en décembre 2010 après une navigation de 40 jours à travers l'océan Pacifique. Aux Antilles, le Dumont d’Urville remplace le Francis Garnier. Agissant en interalliés ou en national, le Dumont d’Urville a démontré durant 7 ans la pertinence de ses capacités en termes de secours aux populations (transport de troupes, de matériels et de véhicules notamment), en exercice comme en opérations réelles. Bâtiment amphibie, le BATRAL a également réalisé de nombreuses missions de reconnaissance lui permettant d’ouvrir de nouveaux sites de plageage et d’entretenir des sites existants afin de conforter la capacité des FAA à projeter des moyens, avec ou sans infrastructures portuaires, dans la quasi-totalité des îles des petites Antilles. Etre en mesure de mener des opérations de secours d’urgence (assistance humanitaire, catastrophe naturelles) est en effet une des deux missions principales des forces armées aux Antilles. Comme tout bâtiment de la Marine nationale, le Dumont a également été un ambassadeur de choix pour représenter la France, la Martinique, la ville du Carbet et les forces armées aux Antilles à travers la Caraïbe et ses escales à l’étranger dont Cuba, Puerto Rico, Saint Domingue, Aruba ou encore la Barbade pour n’en citer que quelques-unes. Dans les îles françaises du Nord (Saint-Martin, Saint-Barthélemy, la Guadeloupe et ses dépendances), le Dumont a participé aux missions de souveraineté des forces armées aux Antilles, et démontré la capacité de projection et la réactivité d’intervention des militaires basés en Martinique.

Sous le commandement de son dernier pacha - le capitaine de corvette Nicolas – le Dumont d’Urville a eu une activité opérationnelle intense et variée permettant de mettre en œuvre toutes ses capacités opérationnelles.

 

Résumé en quelques chiffres-clés :

- 16 324 nautiques parcourus à ce jour ;

- 211 jours d’absence du port-base à son terme à Brest ;

- 5 entraînements opérationnels interalliés et interarmées : DUNAS 2016 et 2017, TRADEWINDS 2016 et 2017, TRICOLORES 2016 ;

- 2 entraînements opérationnels interarmées centrés sur l’intervention d’urgence au profit de la population : TJEMBE 2017 et RICHTER 2017

- 1 mission spécifique de reconnaissance amphibie (RECOPHIB) ;

- 22 plageages réalisés ;

- 4 missions de transports de troupes en direction des îles du Nord pour des missions de souveraineté conduites par le 33e RIMa ;

- 2 prises d’alerte : 1 alerte cyclonique suite au passage de la tempête tropicale, transformée en ouragan classe 4 ensuite, appelée Matthew et 1 alerte NARCOPS en décembre 2016 ;

- 2 arrêts techniques intermédiaires (ATI) ;

- 1 remise à niveau opérationnelle (RANO).

 

Paroles d’équipage

S’il sera remplacé par un bâtiment multi-missions (B2M) bien plus moderne qui assurera pleinement les missions de présence, de projection de forces, de soutien logistique, de sauvegarde, d’assistance au profit des populations, de surveillance et de protection des intérêts français dans une zone économique exclusive de 138 000 km², le bâtiment de transport léger Dumont d’Urville a marqué les esprits aux Antilles.

Capitaine de corvette Nicolas – commandant le BATRAL Dumont d’Urville

Maître principal Sébastien – commandant adjoint navire 

Second-maître Virgile – électricien

Quartier-maître de 2e classe Christopher – mécanicien

Capitaine de corvette Nicolas – commandant le BATRAL Dumont d’Urville

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Capitaine de corvette Nicolas : « une aventure humaine sur un bâtiment aux caractéristiques atypiques »

«  Ce bâtiment et ses missions spécifiques sont avant tout une expérience humaine » confie le capitaine de corvette Nicolas. « Nous avons à bord un équipage soudé et motivé qui s’investit énormément pour son bateau. Pour moi, c’est essentiel, je veux conduire nos missions avec des marins épanouis et concentrés sur un objectif commun».

Maître principal Sébastien – commandant adjoint navire

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Maître principal Sébastien  : « 20 ans de service à la mer ! »

De la Jeanne d’Arc au Tourville en passant par le Georges Leygues, le maître principal Sébastien n’en est pas à sa première affectation embarquée, ni à son premier désarmement. Mais avant le retour en métropole, Sébastien retient du Dumont d’Urville« ce moment un peu magique du premier plageage, après à peine 2 jours d’affectation !». Au-delà de cette caractéristique propre au BATRAL, naviguer sur un bâtiment d’ancienne génération est également synonyme d’exigence et de polyvalence de l’équipage. « Chacun a plusieurs casquettes. Personnellement, je suis chargé de prévention, chef de service et capitaine de compagnie, commandant adjoint navire et officier environnement ». Cette capacité d’adaptation, le maître principal Sébastien l’apprend aux plus jeunes, comme le quartier-maître de 1ère classe Christopher.

Second-maître Virgile – électricien

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Second-maître Virgile : « une remise en question permanente et un apprentissage continu sur ces vieux bateaux »

Affecté depuis bientôt 3 ans à bord du Dumont d’Urville, le second-maître Virgile G. a également beaucoup à transmettre aux nouvelles recrues notamment sur son métier, vécu très différemment de ce que l’on imagine d’un électricien dans le civil. « Je suis électricien mais je m’occupe également des moteurs. Je suis en mesure de gérer n’importe quel problème lié au « groupement navire » qu’il soit lié à l’électricité, la sécurité ou la mécanique. S’il y a un homme à la mer, je suis à la potence, et je suis également adjoint soutien sécurité ». Autant de fonctions qui font de Virgile un marin expérimenté qui suivra le cours du brevet supérieur prochainement. « Ce bâtiment a été très formateur pour moi, comme pour beaucoup d’entre nous. »

Quartier-maître de 2e classe Christopher – mécanicien

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Quartier-maître de 2e classe Christopher , « un premier pas dans la Marine grâce à mon contrat de recrutement local, avant de peut-être  poursuivre une carrière d’infirmier embarqué»

Originaire de Fort-de-France, Christopher a 24 ans et est affecté sur le Dumont d’Urville depuis bientôt deux ans en tant que volontaire recrutement local. « Pour moi le Dumont est un bâtiment-école ! On y apprend les bases de la Marine, sans pilotage automatique » confie le jeune Martiniquais. « Après mon retour de Brest où le Dumont d’Urville sera désarmé, je serai affecté sur la base navale pour une courte période avant de passer au mois de mars le concours d’entrée à l’école paramédicale des armées. Si je réussis, je retournerai en métropole, à Lyon, pour trois ans en vue d’obtenir mon diplôme d’infirmier. Ensuite, je souhaite rester dans la Marine et être affecté sur un bâtiment à nouveau pour continuer cette belle expérience de la vie embarquée ». 

Visite de la ministre des Armées, Sylvie Goulard, dans les forces à Toulon

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Madame Sylvie Goulard, ministre des Armées s’est rendue à Toulon, vendredi 16 juin, pour effectuer une visite au sein des unités de la Marine nationale. La ministre a embarqué à bord de la frégate de défense aérienne Forbin pour une présentation, à la mer, des capacités opérationnelles du bâtiment et pour rencontrer l’équipage, qui revient d’une mission de plus de cinq mois en Méditerranée et en océan Indien.

La ministre a assisté à une démonstration de lutte anti-aérienne contre un assaut de Rafale Marine, à une séquence dédiée à la lutte anti sous-marine autour d’une frégate et d’aéronefs, ainsi qu’à une présentation des capacités de mise en œuvre des forces spéciales de la marine, les commandos marine.

La ministre s’est ensuite rendue sur leRubis, un des six sous-marins nucléaires d’attaque français. Déployés en permanence en Méditerranée, en Atlantique et régulièrement en océan Indien, ces sous-marins constituent, par leur discrétion et leur endurance, un atout majeur dans le soutien de la FOST (Force océanique stratégique), le recueil de renseignement et l’escorte du groupe aéronaval.

La ministre a enfin visité le porte-avions Charles de Gaulle, actuellement au bassin. Elle a assisté à une présentation des trois derniers déploiements du groupe aéronaval (plus de 14 mois de mer en moins de deux ans) au cours desquels il a été au cœur du combat contre Daech. Son chantier de rénovation est destiné à garantir ses performances opérationnelles et son interopérabilité avec les alliés pour les 20 prochaines années.

Sylvie Goulard a profité de ce déplacement pour adresser directement aux équipages présents sa reconnaissance et son soutien à l’égard des longues missions qu’ils mènent en mer, dans des conditions particulières. Leur jeunesse, leur enthousiasme, leur engagement et leurs compétences techniques font de la marine française un exemple reconnu à travers le monde.


Parrainage du service militaire volontaire de Brest

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Le 21 juin 2017 a été institué un haut-comité de parrainageautour de l’amiral Christophe Prazuck, chef d’état-major de la marine, représenté par le vice-amiral d’escadre Jean-Baptiste Dupuis, directeur du personnel militaire de la marine et de Thibault Lanxade, vice-président représentant le mouvement des entreprises de France, afin de contribuer au succès du futur centre du service militaire volontaire (SMV) de Brest qui verra le jour à l'automne 2017.

Le service militaire volontaire (SMV) constitue en effet un dispositif innovant d’insertion dans la vie active de jeunes français peu ou pas qualifiés et éloignés du marché de l’emploi avec un taux de réussite tout à fait remarquable. 1000 jeunes volontaires seront concernés en 2018 dont une cinquantaine pour l’ouverture du centre de Brest, encadré par la Marine nationale.

Le haut-comité de parrainage réunissait des chefs d’entreprise, DRH et responsables entrepreneuriaux particulièrement attachés à la Bretagne et à son essor économique. Sa charte a été signée à l’Ecole Militaire par les entreprises et branches suivantes : THALES, SAFRAN, SNCF, BOUYGUES, SAINT-GOBAIN, JC DECAUX SA, CREDIT MUTUEL ARKEA, KEOLIS, SYNUTRA, l’UIMM, le CCAF, PRISM'EMPLOI. Nul doute que de nombreuses autres rejoindront cette initiative.

Source : Marine nationale
Crédit : Marine nationale

Remise du prix Daveluy par le DPMM : les thèses et mémoires primés

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Le 20 juin 2017, le vice-amiral d’escadre, Jean-Baptiste Dupuis, directeur du personnel militaire de la Marine (DPMM) a remis le prix « Amiral Daveluy » à l’École miliaire à Paris.

Créé en 1996, ce prix est destiné à susciter, encourager et promouvoir des travaux de recherche et de réflexion faisant progresser les connaissances dans les domaines maritimes et navals ainsi que dans les domaines des sciences humaines et sciences de l’ingénieur.

« Je mesure l’engagement et la quantité de travail requis pour examiner une telle somme de travaux de grande qualité, et je vous adresse des remerciements appuyés ». C’est avec ces mots que le DPMM a ponctué cette 21èmeédition du prix Daveluy, remerciant les membres du jury présidé par le CRG1 Fillon. Le DPMM s'est également montré trés reconnaissant de « l’intérêt croissant que le monde de la mer suscite chez les jeunes chercheurs ».

A l’occasion de cette soirée à l’École militaire, quatre lauréats ont été récompensés :

Dans la catégorie « sciences de l’ingénieur » :

  • La thèse « Modélisation physique du comportement du navire par mer de l’arrière » de Boris Horel.

  • Le mémoire « Modélisation numérique de l’endommagement d’une tuyère composite pour une conception optimale d’une hydrolienne » de Mourad Nachtane

Dans la catégorie « sciences humaines » :

  • La thèse « Réduire les émissions de transport maritime : les politiques publiques et leurs impacts sur les stratégies des compagnies maritimes de lignes régulières » de Marjorie Doudnikoff

  • Le mémoire « La politique européenne de lutte contre la pêche INN : le droit de l’Union européenne, garant de l’effectivité du droit international ? » de Arnaud Périard

Si quatre lauréats ont primés sur l’ensemble des 49 thèses et mémoires proposés, d’autres candidats ont pu recevoir des lettres de félicitations et d’encouragements pour la qualité de leurs travaux ainsi que pour leur investissement.

Pour candidater, en savoir plus sur le prix Daveluy : http://cesm.marine.gouv.fr

Major Christian Faivre - Plus ancien marin en activité

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© G. POUDEVIGNE/MN

Incorporé le 4 mars 1974, le plus ancien marin de l’institution depuis le 18 juin 2016 se trouve au Centre d’expertise des ressources humaines Marine à Toulon : le major Faivre. Il s’engage dans la Marine à l’âge de 15 ans, 8 mois en qualité de matelot de 2e classe à l’École des apprentis mécaniciens de la flotte de Saint-Mandrier promotion Escorteur d’escadre La Galissonière. Se classant 2e sur 369, il obtient le prix d’honneur de sa promotion puis rejoint le cours du brevet élémentaire de mécanicien.

Le 18 juin 1975, il embarque sur le dragueur océanique Canthö en tant que mécanicien machine arrière. En 1975, la vie d’un matelot embarqué était différente de celle d’aujourd’hui. À la cafétéria il y avait la table des « choufs », celle des engagés et celle des appelés, le dégagé s’effectuait uniquement à l’issue des appels des permissionnaires de 17 h ou de 19 h. L’officier de garde procédait à l’inspection de tenue de l’équipage avant d’autoriser le dégagé. Si le marin manquait le dernier appel il lui fallait alors rester à bord jusqu’au lendemain. À la machine les QM1 manageaient les matelots, ils avaient parfois des méthodes pédagogiques un peu abruptes qui amenaient rapidement les matelots à l’autonomie.

Le 15 mai 1983, à la suite d’un accident de la circulation, la commission de réforme décide au vu de la qualité des services rendus de lui proposer une reprise au service avec changement de spécialité. Il rallie le cours du brevet élémentaire de fourrier le 1re septembre 1983, puis le cours du brevet d’aptitude technique de fourrier qu’il quitte en janvier 1984.

Le 5 septembre 2011, il est affecté au Centre d’expertise des ressources humaines Marine de Toulon. Il reçoit une lettre de félicitations du directeur du personnel militaire de la Marine pour son action lors de la correction des anomalies générées par le calculateur Louvois. 

Il est promu major le 1re avril 2015 et décoré de la médaille militaire le 10 avril 2017.

Après plus de 43 années passées au sein de l’institution, le major Faivre a toujours été passionné par son métier et a su s’adapter à son environnement en répondant aux besoins de la Marine. Il quittera le service actif le 11 juin 2017. 

Son parcours

1974 : Incorporation  à l’École des apprentis mécaniciens de la flotte. 

1975 : Rejoint le cours du brevet élémentaire de mécanicien.

1975 à 1978 : Embarquements sur les dragueurs océaniques Canthö (en photo), puis Berneval.

1978 : Obtention du brevet d’aptitude technique de mécanicien. Embarque sur le remorqueur de haute mer Centaure.

1983 : Changement de spécialité mécanicien à fourrier (COMLOG) à la suite d’un accident de la circulation.

1984 à 2011 : Différentes affectations à terre à Brest, Toulon, Hyères, Saint-Mandrier et Marseille.
2011 : Affecté au Centre d’expertise des ressources humaines Marine de Toulon en tant que chef de la division administration.

2015 : Promu major.

2017 : Décoré de la médaille militaire.

Meilleurs souvenirs

Mon premier embarquement comme matelot mécanicien sur le Canthö, affecté à la machine arrière j’effectuais le quart au local propulsion, assis sur un tabouret entre les moteurs, le casque anti-bruit sur les oreilles. Même si ce n’était pas toujours une vie facile cette période m’a laissé des souvenirs inoubliables. 

Il y a aussi la mission d’assistance aux pêches à bord du remorqueur de haute mer Centaure. En 1978, nous avons effectué une mission d’assistance aux pêches à Terre Neuve. Ce fut passionnant de partir à l’aventure sur une mer agitée, puis de soutenir et d’aider les marins pêcheurs qui exercent un métier exigeant.

 

EV2 Charlotte Saby

Focus - Centre d’expertise des ressources humaines Marine

Basé à Toulon, au fort Lamalgue, le CERH Marine est une unité militaire de la Direction du personnel militaire de la Marine rattachée au bureau droits financiers individuels.

Cette unité est un centre expert en matière de ressources humaines, dans les domaines de la gestion administrative et de la solde. 

Elle a pour missions de soutenir les unités chargées de la saisie RH et de s’assurer du bon fonctionnement de la chaîne RH/solde. Le CERH assure également une aide au commandement et la gestion des administrés en situation particulière. 

En raison des anomalies récurrentes du système de solde Louvois, le ministre de la Défense a décidé la mise en place d’un nouveau logiciel nommé Source Solde. La qualification de ce nouvel outil pour la Marine est assurée par l’équipe Source Solde du CERH Marine, composée de spécialistes aux compétences complémentaires (indemnitaire, informatique, base de données...). 

Le CERH gère le quotidien en maîtrisant Louvois et contribue à la préparation de l’avenir avec Source Solde.

L’aéronautique navale dans la Grande Guerre - De l’hydravion au Patmar

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La Première Guerre mondiale marque un tournant dans l’emploi de l’aéronautique navale. Si elle n’est qu’une aviation tâtonnante et expérimentale en 1914, elle devient durant le conflit une composante essentielle des opérations aériennes. L’hydravion y tient une place centrale car il a, par ses capacités, forgé les concepts d’emploi des aviations embarquées et des aviations maritimes basées à terre.

Àpeine sept années après le premier vol motorisé des frères Wright, Henri Fabre fait décoller le premier hydravion autonome le 28 mars 1910 sur l’étang de Berre, à Châteauneuf-les-Martigues, près de Marseille. Huit mois plus tard, l’Américain Eugene Ely est le premier à décoller avec un biplan Curtiss d’un navire, le croiseur américain USS Birmingham, sur lequel a été aménagée une plate-forme.  

Les marines militaires des grandes puissances s’intéressent à ces exploits et commencent à imaginer des hydravions militaires. En 1912, Raoul Pateras-Pescara construit pour la Marine italienne le premier hydravion monoplan lance-torpilles. À la même période, la construction des plates-formes de décollage sur les croiseurs et les cuirassés se généralise. Et les progrès sont rapides. Le 8 mai 1914, René Caudron réussit un premier décollage d’un hydravion depuis une plate-forme embarquée ; il parvient à décoller aux commandes d’un hydravion Caudron Type J depuis la plate-forme du croiseur La Foudre et amerrir plus loin.  

Rapidement, deux visions différentes de la mise en œuvre des avions embarqués s’affrontent. D’un côté, les Anglo-Saxons se concentrent sur les possibilités de décoller depuis un navire. Du côté français, les nombreux accidents découragent de poursuivre dans cette voie. La Marine française donne la priorité à l’hydravion, mis à l’eau et remonté à bord à l’aide d’un mât de charge. Les expérimentations sont alors arrêtées et la plate-forme installée sur La Foudre est démontée. 

Sur le plan organique, le début du siècle marque la naissance des aviations maritimes. Aussi, dans le but d’étudier l’emploi de dirigeables et d’aéronefs par la Marine, le vice-amiral Auguste Boué de Lapeyrère, ministre de la Marine de l’époque, constitue une commission qui rend son rapport le 1er juillet 1910. Dans ce texte, qu’on peut qualifier d’acte fondateur de l’aviation maritime, la commission affirme la primauté de l’aviation sur le dirigeable. Le Service de l’aviation maritime est créé par décret le 12 mars 1912. Trois types d’avions y cohabitent : l’hydravion côtier, le croiseur aérien et l’avion léger embarqué.

À l’aube de la Première Guerre mondiale, la Marine française dispose de 27 pilotes et de 14 hydravions.

© MN - Hydravions de type CAMS 55 (Chantiers aéromaritimes de la Seine) de l’escadrille 2S à Lanvéoc. Ces appareils étaient en service de 1930 à 1940.

 

 

 

 

Le tournant de la Première Guerre Mondiale

Dans le prolongement des manœuvres maritimes de mai 1914, les hydravions sont d’abord affectés à des opérations de soutien. À l’instar de l’aviation terrestre, les missions de l’aéronautique militaire peinent à s’extraire des seules missions de reconnaissance et de réglage des tirs d’artillerie. Mais durant les premières années de la guerre, on s’aperçoit que ces avions peuvent avoir de réelles capacités offensives comme l’attaque à la bombe et à la torpille de navires, de sous-marins, de troupes ou d’installations à terre. Le premier sous-marin victime d’une attaque aérienne est d’ailleurs le sous-marin français Foucault, coulé le 15 septembre 1916 par un bombardement d’hydravions de la marine austro-hongroise au large de Kotor au Monténégro.

La Grande Guerre a donné ses lettres de noblesse à la troisième dimension dans le domaine des opérations militaires. En novembre 1918, le brigadier général américain Billy Mitchell déclarera que : « L’époque où les armées sur terre ou les marines sur mer pouvaient décider du destin d’une nation en guerre est révolue. La principale force de défense et la puissance de porter la guerre chez l’ennemi est passée dans les airs. »

Une aéronautique navale puissante est devenue un prérequis pour toute nation entendant jouer un rôle majeur sur la scène internationale. Le lieutenant de vaisseau Jean du Plessis de Grenédan considère l’aviation navale comme « l’auxiliaire indispensable d’une armée navale au combat». Le capitaine de frégate Henri de l’Escaille ira plus loin en affirmant qu’« une escadre sans aviation est une escadre perdue». 

La naissance de la Patmar

Les opérations aériennes de la Première Guerre mondiale marquent le début des frappes massives à longue distance. Ces bombardements nécessitent des aéronefs de grand gabarit, de dimensions difficilement compatibles avec les contraintes de l’aviation embarquée. C’est donc durant les années 20 que débute la spécialisation des flottes. Les premiers vrais porte-avions, avec pont d’envol continu, cheminée et passerelle déportées sur tribord, brins d’arrêt sur le pont et catapulte à air comprimé (elle-même inventée en 1912), apparaissent entre 1918 et 1922. C’est à bord du Béarn, premier porte-avions français, qu’est réalisé par le LV Montrelay le premier appontage à la mer le 10 mai 1927. Le Béarn n’a pas de catapulte. Le 4 avril 1927, premier catapultage de la Marine nationale réussi par le lieutenant de vaisseau Louis Demougeot à bord du croiseur Duguay-Trouin. Parallèlement, les hydravions côtiers et les croiseurs aériens deviennent multi-moteurs et voient leur rayon d’action augmenter considérablement. Ils ouvriront d’ailleurs la voie au transport aérien commercial et aux bombardiers-torpilleurs.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, la patrouille maritime utilise concurremment des hydravions et des avions basés à terre capables de réaliser aussi bien des missions de lutte anti-sous-marine que du torpillage aérien ou de la reconnaissance maritime. Ces trois domaines de lutte sont particulièrement explorés au moment de la guerre froide, durant laquelle les patrouilles maritimes occidentales ont la mission capitale de tenir les sous-marins nucléaires soviétiques à distance des côtes. Les hydravions s’effacent progressivement dans les années 50.

La Patmar en France

Longtemps pourvue de patrouilleurs de facture américaine, il faut attendre 1965 avec l’arrivée du Breguet Br 1150 Atlantic pour voir la Marine nationale être équipée d’un avion français. 

Depuis lors, les missions de la Patmar n’ont cessé de se diversifier. L’Atlantique 2, qui équipe la Marine depuis 1991, est employé dans des missions offensives (lutte antinavire et antisous-marine, défense maritime du territoire, bombardement de précision) des missions de renseignement ou des missions de service public (recherche de naufragés, surveillance des nappes de pollution).

© MN - Au premier plan le Breguet Br 1150 Atlantic, au deuxième, son successeur l’Atlantique 2 qui équipe la Marine depuis 1991.

 

 

 

Mis au point dès le début de l’aviation, l’hydravion est resté jusqu’aux années 50 la solution technique réalisant la synthèse entre les opérations menées depuis le large et les opérations réalisées depuis la terre. Ce n’est qu’à l’issue de la Seconde Guerre mondiale qu’une nécessaire spécialisation des flottes d’appareils a entraîné son déclin. Évolution naturelle des gros hydravions d’après-guerre, l’avion de patrouille maritime s’est imposé comme un moyen indispensable à toute marine militaire au rayonnement international. C’est aujourd’hui un outil multi-missions dont l’emploi est une constante des opérations militaires et des missions de service public contemporaines.

Lieutenant-colonel (air) Vincent Declercq, stagiaire à l’École de guerre

Mousses : ils sont désormais matelots !

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Cette année encore, l’École des mousses obtient de très beaux résultats ! Ces 10 mois de scolarité se sont achevés par une cérémonie en présence de M. Patrice Franceschi, leur parrain, et sous le regard empli de fierté de leurs parents, cadres et professeurs. Ils y ont pour certains, reçu des prix, et pour tous, le livret des valeurs et surtout leur premier diplôme dans la Marine.

Ils étaient encore adolescents à la rentrée, ce sont désormais de jeunes hommes et femmes conscients de leurs devoirs, capables d’assumer leurs responsabilités, qui ont signé un acte d’engagement à servir quatre ans dans la Marine comme quartier-maître de la flotte. Pour chacun d’eux, cette année aura été déterminante dans leur vie. Ils quittent cette école animés des valeurs fortes de la Marine, inscrites au fronton de tous ses bâtiments « Honneur, Patrie, Valeur et Discipline ».

Ils vont très prochainement rallier, pour quelques semaines, leurs écoles de formation métier pour y parfaire leurs connaissances avant de rejoindre leur première unité opérationnelle.

En savoir plus sur l'École des mousses

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